13-Novembre: Abdeslam devait "finir le travail"

La ceinture de Salah Abdeslam était défectueuse - AFP
Toujours muet face au juge d'instruction, Salah Abdeslam, dernier membre vivant des commandos terroristes qui ont frappé la France le 13 novembre 2015, avait bien l’intention de mourir en martyr le soir de l’attaque. C’est dans une lettre retrouvée dans l’ordinateur jeté par les terroristes à Bruxelles en quittant leur planque le 22 mars 2016 que le rescapé du 13 novembre explique que son gilet explosif était défectueux, rapporte France inter qui s’est procuré le texte:
"Bien que j’aurai voulu être parmi les shahid (martyr), Allah en a décider autrement […] et j’ai réussi à rejoindre le reste des frères car il y avait un défaut dans ma ceinture" (sic), écrit Salah Abdeslam.
Les écrits du Franco-marocain de 28 ans confirment ainsi le résultat une expertise a récemment confirmé que le gilet explosif de Salah Abdeslam retrouvé à Montrouge peu après les attentats était défectueux.
"Finir le travail"
Dans cette lettre non datée, l’auteur se présente comme "abu abderrahman celui qui a participer a la premiere attaque" (sic). N’ayant pas réussir à se faire exploser comme son frère Brahim le soir des attentats, il raconte avoir hésité à partir en Syrie, avant de se raviser pour retrouver les autres membres de la cellule terroriste à Bruxelles :
"J’ai pensé dans un premier temps de venir dans la terre du sham, mais en réfléchissant j’ai conclu […] que la meilleure chose était de finir le travail ici avec les frères cependant j’aimerais juste pour l’avenir être mieux équipé avant de passer à l’action", écrit-il.
Premier procès le 5 février
Et Salah Abdeslam d’expliquer avoir été interdit par ses commanditaires de se rendre en Syrie avant les attentats: "lorsque j’ai voulu faire ma hijra on ma demande de ne pas la faire pour éviter que (je) sois griller car je devrais travailler ici avec mon frère" (sic), confie-t-il.
Le premier procès du dernier membre vivant du commando terroriste doit se tenir à Bruxelles à partir du 5 février prochain. Il y sera jugé pour la fusillade Forest du 15 mars 2016.