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Police-Justice

Patrick Balkany fixé ce lundi sur la première de ses deux demandes de mise en liberté

Patrick Balkany a fait appel et déposé deux demandes de mise en liberté pour chacune de ses deux condamnations

Patrick Balkany a fait appel et déposé deux demandes de mise en liberté pour chacune de ses deux condamnations - Thomas Samson - AFP

En cas de décision favorable, l'ancien député restera détenu pour le blanchiment, en attendant l'examen de sa deuxième demande de libération, dont la date de l'audience n'a pas encore été fixée.

Incarcéré depuis six semaines après deux condamnations, le maire Les Républicains de Levallois-Perret Patrick Balkany saura ce lundi après-midi si sa première demande de mise en liberté est acceptée. Il s'agit d'une étape déterminante pour espérer sortir de prison.

Le baron des Hauts-de-Seine a été condamné à deux reprises cet automne. D'abord pour fraude fiscale, le 13 septembre, à quatre ans de prison avec mandat de dépôt. Ensuite pour blanchiment aggravé, le 18 octobre, à cinq ans de prison et un nouveau mandat de dépôt.

Deux demandes de remise en liberté

Il a fait appel et déposé deux demandes de mise en liberté - pour chacune de ses condamnations - afin de quitter la prison de la Santé dans l'attente de ses procès en appel. Pour que Patrick Balkany sorte, les juges doivent accepter ces deux demandes. Mais seule la première, portant sur la condamnation pour fraude fiscale, sera tranchée lundi par la cour d'appel de Paris.

En cas de décision favorable, l'ancien député restera détenu pour le blanchiment, en attendant l'examen de sa deuxième demande de libération, non encore audiencée. Les deux affaires étant très liées, la première décision devrait donner le ton de la deuxième. Si l'élu essuie un refus, il pourra encore se tourner vers la Cour de cassation.

Lors de l'audience mardi, Patrick Balkany, 71 ans, était apparu fatigué dans le box des prévenus. Il avait invoqué son "âge" et son "état de santé", notamment son opération "d'une tumeur dans le dos" et des fragilités cardiaques. "Je demande simplement un peu d'humanité, je souffre énormément, je voudrais sortir le plus rapidement possible pour me soigner et rester avec mon épouse", avait-il fait valoir.

Un "risque de fuite"

L'avocat général Serge Roques - qui avait requis l'incarcération de Patrick Balkany lors du procès devant le tribunal correctionnel - s'était dit "fermement opposé" à la mise en liberté du maire, "sous réserve d'une expertise médicale". Il avait évoqué un "risque de fuite" et la "propension certaine" de l'ancien maire de Levallois-Perret "à fuir ses responsabilités", estimant qu'il est "important de garantir sa représentation au procès en appel", prévu du 11 au 18 décembre pour la fraude fiscale.

Le tribunal correctionnel, pour justifier l'incarcération du maire, avait notamment expliqué "qu'il ne saurait être exclu qu'il ait de l'argent à l'étranger". Mais "ça n'a jamais été allégué", avait raillé son défenseur Eric Dupond-Moretti.

Patrick Balkany, qui jusqu'ici semblait bien vouloir se représenter aux élections municipales de 2020, s'était montré moins affirmatif devant la cour d'appel.

"On dit que je veux me représenter, je n'en suis pas sûr du tout", mais dans tous les cas "il faut bien que je prépare ma succession", avait affirmé l'élu. "Je sais bien qu'il y a une peine d'inéligibilité et que même si j'allais à l'élection, ce serait pour un an".

Il ne devrait pas être extrait de sa cellule lundi pour écouter le délibéré.

Ju. M. avec AFP