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Police-Justice

Jawad Bendaoud condamné à 6 mois de prison avec sursis pour menaces sur son ex-compagne

Jawad Bendaoud lors de son interview à BFMTV le jour de l'assaut à Saint-Denis, le 18 novembre 2015

Jawad Bendaoud lors de son interview à BFMTV le jour de l'assaut à Saint-Denis, le 18 novembre 2015 - AFP / BFMTV

Jawad Bendaoud était jugé en comparution immédiate pour menaces de mort à l'encontre de son ex-compagne. En novembre prochain, il sera jugé en appel pour avoir logé deux jihadistes des attentats 13 novembre.

Jawad Bendaoud a été condamné à 6 mois de prison avec sursis ce mercredi au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour menaces de mort proférées contre son ex-compagne, mère de son fils. Une peine assortie d'une mise à l'épreuve d'une durée de 2 ans, d'une obligation de soins, d'une obligation de travailler ou de se former, et d'une interdiction de contact avec son ex-conjointe. 

Celui qui a logé deux jihadistes du 13 novembre, et s'est vu relaxé dans cette première affaire en février, était jugé en comparution immédiate dans le cadre de ce nouveau dossier. "Je vais te tuer", "je vais t'égorger", aurait déclaré le "logeur de Daech" à son ex-conjointe après sa sortie de prison. Des menaces écrites, verbales et répétées. Placé en garde à vue ce mardi, il risquait 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende. 

La procureure avait requis 10 mois de prison, dont quatre avec sursis avec mise à l'épreuve et mandat de dépôt. Elle avait également requis l'obligation de soins, l'obligation de travail et l'interdiction de contacts avec son ex-compagne. 

Nouveau procès fin 2018

Jawad Bendaoud a de nouveau rendez-vous avec la justice dans quelques mois, dans le cadre de l'accusation de "recel de malfaiteurs terroristes" dont il fait l'objet. Le parquet, qui avait requis quatre ans de prison, a fait appel de sa relaxe. Il sera rejugé à partir du 21 novembre.

"Si je sors de prison, je fais plus rien d'illégal!", avait promis le jeune homme à la présidente lors de son procès, comme le rapportait Le Parisien. Quelques semaines après sa relaxe, et avant ces nouveaux démêlés judiciaires, Jawad Bendaoud s'était dit "soulagé" sur BFMTV. Après une détention provisoire maintenue depuis 2015, il "pensait être condamné à 80%", et ne s'était "pas préparé à sortir de prison". Il expliquait vouloir "rester au calme" et éviter Saint-Denis, où il avait logé les deux jihadistes.

Benjamin Pierret avec Cécile Danré