Disparition d'Émile: qu'est-ce qu'une cellule nationale d'investigation?

Des gendarmes à la recherche du petit Emile au Vernet - AFP
"La gendarmerie nationale au niveau central a décidé de transformer l'équipe d'enquête en cellule nationale d'investigation", a annoncé mardi le procureur de la République de Dignes-les-Bains, Rémy Avon, qui s'exprimait sur la disparition d'Émile survenue samedi dernier au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).
Le garçon de 2 ans et demi reste pour l'heure introuvable, et les enquêteurs ne disposent d'aucune piste pouvant expliquer sa disparition. "Ce n'est pas faute d'avoir multiplié les investigations", a déploré mardi le procureur de la République de Digne-les-Bains.
Les gendarmes et militaires mobilisés sur place continuent de ratisser de nouvelles zones ce mercredi. Dans le même temps démarre la phase d'exploitation des données mobiles des personnes qui se sont trouvées à proximité du hameau durant les heures avoisinant la disparition d'Émile.
À ce dispositif, s'ajoute désormais une cellule nationale d'investigation. Celle-ci, lorsqu'elle est ouverte, permet aux enquêteurs de disposer de moyens régionaux et nationaux pour poursuivre les recherches.
Des renforts humains
Jusqu'alors, une quinzaine d'enquêteurs de la gendarmerie nationale était mobilisée sur l'enquête. Ce nombre va passer à 20 grâce au déploiement de cette cellule nationale d'investigation.
À cela s'ajoutent les 80 gendarmes issus des brigades départementales ou du peloton de haute montagne, ainsi qu'une dizaine de militaires spécialisés dans le débroussaillage.
Des analyses scientifiques plus poussées
Mais ce n'est pas tout, puisque la cellule nationale d'enquête permet de disposer de l'aide de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui fait partie du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale.
Les enquêteurs vont ainsi pouvoir s'appuyer sur ces professionnels, qui utilisent l'ensemble des méthodes d'analyses scientifiques qui existent en matière d'investigation. Ils disposent de compétences pointues en matière de prélèvements sur le terrain et d'analyse, peut-on lire sur le site internet de la police nationale.
L'IRCGN a été créée en 1987 suite à l'affaire Grégory, qui a convaincu les autorités publiques de développer les capacités d'investigation de la gendarmerie.
Aucune piste n'est écartée pour l'instant concernant la disparition du petit Émile. Les enquêteurs n'ont pas trouvé d'indice supplémentaire, ce mercredi à la mi-journée. Les opérations de ratissage prendront fin ce mercredi soir.