"Rien ne nous aura été épargné": deux ans après la disparition d'Émile, ses parents s'expriment

"Aujourd'hui cela fait deux ans." Les parents d'Émile sont sortis du silence et ont publié ce mardi 8 juillet un communiqué à l'occasion du triste anniversaire de la disparition de leur fils au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).
Ils témoignent de leur angoisse "en attendant de le retrouver". "Tout de suite, cet épouvantable soir du 8 juillet, il a fallu survivre." Puis, ils évoquent la fin de leur espoir en apprenant la mort de l'enfant neuf mois plus tard.
"Impitoyablement, ce furent aussi deux années pendant lesquelles, tout en luttant pour ne pas perdre pied, pour ne pas nous faire aspirer dans le trou noir de notre détresse, il a fallu subir l'injonction permanente de l'étaler au grand jour", écrivent-ils.
"Rien ne nous aura été épargné, c’est un grand paradoxe: notre position de victime et notre grande fragilité, au lieu de susciter respect et protection, semble avoir donné tous les droits sur nous", poursuivent les deux parents.
Ils évoquent aussi la difficulté d'avoir été "épiés", eux et leur famille, dans les médias, de leurs opinions politiques à leurs passés en passant par leur foi catholique. "Nous avons vu les êtres que nous aimons trainés dans la boue, calomniés tant et plus", dénoncent-ils.
"Connaître la vérité"
Alors que l'enquête est toujours en cours, et que des nouveaux éléments et nouvelles pistes sont encore étudiées selon les informations de BFMTV, les parents d'Émile espèrent aujourd'hui pouvoir "connaître la vérité" sur cette affaire. "Sa manifestation est un devoir à rendre à notre Émile".
"Nous continuerons à penser à Émile, à parler de lui, à le faire connaître à ses frères et sœurs et à ceux qui ne l’ont pas connu, à user de nos regards chaque photo que nous connaissons déjà par cœur", conclut le couple.
Selon l'avocate du grand-père d'Émile Me Isabelle Colombani, qui s'est exprimée dans la matinée sur BFMTV, aucun membre de la famille n'est retourné au Haut-Vernet depuis le placement en garde à vue des quatre membres de la famille du garçon en mars dernier. "Tant qu'ils n'auront pas la réponse, c'est difficile de retourner là-haut."