Bettencourt : Sarkozy toujours entendu

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A 20h, Nicolas Sarkozy était toujours entendu par le juge Gentil au Palais de Justice de Bordeaux. L'ancien président de la République est arrivé au peu avant 9h15, pour se rendre à sa convocation chez les juges d'instruction en charge des dossiers Bettencourt qui l'ont convoqué en vue d'une mise en examen. Il se trouvait à bord d'une Renault Espace gris foncé, tandis qu'une deuxième voiture, qui semblait faire partie du cortège de l'ancien président, est arrivée quelques minutes plus tard, précédée d'une voiture de police.
Il doit être entendu par le juge Gentil en charge de l'affaire Bettencourt, aux fins d'une mise en examen pour abus de faiblesse au détriment de l'héritière de l'Oréal Liliane Bettencourt. Toutefois, il n'est pas certain que Nicolas Sarkozy sortira de son audition comme mis en examen, selon des sources concordantes. Il pourrait être placé sous le statut de "témoin assisté", beaucoup moins lourd.
Les soupçons du juge Jean-Michel Gentil s'appuient sur le témoignage de Claire Thibout, l'ancienne comptable de la milliardaire.
Le financement de la campagne de 2007?
Le juge Jean-Michel Gentil et ses deux collègues Cécile Ramonatxo et Valérie Noël souhaitent entendre Nicolas Sarkozy dans le dossier Bettencourt. Il cherche à savoir si certains des sept rapatriements en liquide d'argent des Bettencourt depuis la Suisse, ordonnés par l'homme de confiance des milliardaires Patrice de Maistre de 2007 à 2009, pour un montant total de 4 millions d'euros, ont pu être faits au bénéfice de la campagne présidentielle de 2007.
Les agendas saisis chez l'ancien président, ou chez d'autres protagonistes du dossier, révèlent des coïncidences de dates potentiellement intéressantes, soit avec des rapatriements d'argent par Patrice de Maistre, soit avec des rencontres avec des acteurs du dossier, comme Philippe Courroye, procureur de Nanterre en charge des affaires Bettencourt jusqu'à novembre 2010 avant le dépaysement du dossier à Bordeaux. L’ancien chef de l’Etat a toujours nié toute implication personnelle.
"Un sentiment d'injustice"
Isabelle Balkany, proche de Nicolas Sarkozy, a déclaré jeudi que ce dernier était "serein" et avait "surtout un sentiment d'injustice" concernant son audition à Bordeaux par les juges d'instruction en charge de l'affaire Bettencourt.
"Il est très serein. Il a surtout un sentiment d'injustice. Il n'a rien à voir dans cette affaire", a affirmé Isabelle Balkany, interrogée sur BFMTV.