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Police-Justice

Arrestation d'Abdelhakim Dekhar: revivez les événements de la journée du 21 novembre

Le suspect pointe son arme dans le hall de l'immeuble de BFMTV, vendredi 15 novembre peu avant 7 heures du matin.

Le suspect pointe son arme dans le hall de l'immeuble de BFMTV, vendredi 15 novembre peu avant 7 heures du matin. - -

Au lendemain de son arrestation, le tireur présumé Abdelhakim Dekhar a été entendu par la police. Retrouvez tous les événements de la journée.

Abdelhakim Dekhar, 48 ans, dont l'ADN correspond à celui retrouvé sur les lieux de passage du tireur à Paris, a été arrêté mercredi soir.

Au lendemain de son interpellation, on a appris que ce "présumé coupable", selon les propres mots de Manuel Valls, avait déjà écopé de quatre ans de prison dans l'affaire Rey-Maupin.

Si un courrier a été découvert dans lequel il évoque de manière "confuse" et "délirante" la situation actuelle dans le monde arabe, ses motivations restent inconnues.Ses déclarations, recueillis par les forces de l'ordre, pourraient s'avérer précieuses pour comprendre cette affaire.

Retrouvez le portrait de cet "homme en colère" ici.

La traque a duré cinq jours, et relancé le débat sur la vidéosurveillance.

L'avocate générale du procès de 1994 évoque un homme aux "tendances mythomaniques".

Tireur arrêté: pourquoi l'ADN n'a pas parlé. Nos explications ici.

22h10 - "Droit au silence"

Le tireur présumé, Abdelhakim Dekhar, toujours en garde à vue ce jeudi soir, a fait valoir son "droit au silence en ce qui concerne les faits" faute d'avoir eu accès au dossier de l'enquête, a annoncé son avocat, Me Rémi Lorrain.

20h - La garde à vue d'Abdelhakim Dekhar est prolongée de 24 heures.

16h15 - Le mystérieux pic de la fiche Wikipédia de l'affaire Rey-Maupin

L'article sur le site encyclopédique de l'affaire Rey-Maupin, dans laquelle Abdelhakim Dekhar a été condamné en 1998, a connu une brutale hausse de fréquentation... deux jours avant son arrestation. Lire notre décryptage ici.

15h04 - Abdelhakim Dekhar est actuellement entendu par la police

Selon nos informtations, le suspect arrêté hier, Abdelhakim Dekhar, est actuellement entendu par la police.

14h40 - L'avocate générale du procès Rey-Maupin se souvient de ses "tendances mythomaniaques"

L'ancienne avocate générale aux assises, Evelyne Lesieur, se souvient d'un personnage "manipulateur et trouble". "Il a des tendances mythomaniaques" assure-t-elle, bien qu'elle concède qu'aucune conclusion psychiatrique a décelé une anomalie psychique. "Il n'aime pas les Institutions, l'ordre établi."

Me Evelyne Lesieur a relevé plusieurs similitudes entre l'affaire Rey-Maupin et la série d'agression à Paris. Notamment l'utilisation de l'arme, un fusil à pompe, ou la séquestration d'un automobiliste.

14h36 - Le rôle de la vidéosurveillance

Ce jeudi, de nombreux politiques vantent le rôle de la vidéosurveillance. Retour sur l'importance, réelle ou présumée, des caméras dans notre article.

14h26 - Pourquoi ce n'est pas l'ADN qui a parlé

Si l’ADN prélevé sur les scènes du drame a confirmé l’hypothèse d’un auteur unique, ce n’est pas le profil génétique qui a permis d’identifier le tireur parisien. Explications dans notre article.

14h06 - Patricia Tourancheau (Libération) ne voit pas non plus de lien

"Je n'ai pas l'impression qu'il y a un lien direct et en tout cas ce n'est pas le traitement de l'affaire (Florence Rey, Audry Maupin, ndlr) que nous avons fait qui peut expliquer son geste", a déclaré Patricia Tourancheau, qui a largement couvert l'affaire de la fusillade de la Nation et avait dressé un portrait d'Abdelhakim Dekhar.

"Mais dans sa tête de dérangé il est capable de tout. Cependant, tant qu'il n'a pas parlé et expliqué ses motivations c'est très difficile de dire quoi que ce soit", a-t-elle ajouté. La journaliste l'a décrit comme "un garçon tordu, phallocrate, sans aucun charisme, qui s'inventait une histoire militaire qu'il n'avait pas vécue, un obsédé de la chose militaire mais qui n'était pas passé à l'acte".

12h54 - Philippe Antoine (BFMTV) avait travaillé sur la fusillade de 94, une "coïncidence"

Philippe Antoine, rédacteur en chef de BFMTV, ne voit "aucun lien" possible entre son travail de journaliste sur l'affaire de la fusillade de la place de la Nation en 1994 et le fait qu'il ait été mis en joue par le "tireur de Libé".

"Forcément hier quand j'ai vu son nom (Abdelhakim Dekhar), ça m'a fait bizarre. Mais franchement pour moi il est impossible qu'il y ait le moindre lien. J'étais sans doute au mauvais endroit au mauvais moment et j'ai eu beaucoup de chance vendredi", a déclaré jeudi le journaliste de 44 ans.

"J'étais reporter à RTL et j'ai été envoyé sur place le soir de la fusillade, place de la Nation (...). Le lendemain j'étais allé à Nanterre travailler sur le squat dans lequel habitaient Audry Maupin et Florence Rey pour chercher des éléments sur leurs personnalités, sur elle surtout, et c'est tout. Je n'ai pas du tout couvert le procès quatre ans plus tard, et le nom de Dekhar n'est apparu que longtemps après", a-t-il ajouté. "C'est vraiment une coïncidence", a-t-il répété, en excluant aussi que, plus récemment, une éventuelle enquête d'autres journalistes de BFMTV sur cet ancien fait divers puisse avoir un quelconque lien.

12h10 - Dans ses écrits, Dekhar évoque un "complot fasciste", "le capitalisme"

Abdelhakim Dekhar, évoque dans ses écrits un "complot fasciste", "le capitalisme", "la gestion des banlieues" et accuse les médias de participer à la "manipulation des masses", a détaillé le procureur.

L'homme, dont les droits sont "en cours de notification" et qui peut désormais être entendu par les enquêteurs, avait des "tendances affabulatoires" mais pas de "grain de folie" d'après l'expertise psychiatrique réalisée dans les années 90 lors de l'affaire Rey-Maupin.

12h05 - Dekhar est revenu en "juillet 2013" selon le témoin

"Cette personne a expliqué avoir rencontré Dekhar il y a 13 ans à Londres, avoir gardé des contacts avec lui et l'avoir accueilli chez lui en France pour de courts séjours réguliers, explique François Molins. Il est revenu en France en juillet 2013 en disant à son ami qu’il venait pour des vacances mais il est resté jusqu’au 10 novembre 2013. Puis il parti passer quelques jours à l’étranger, selon l’hébergeur, et est revenu le 18 novembre. L’hébergeur, qui avait reconnu son ami sur les images de videosurveillance diffusées, a refusé de le prendre chez lui."

12h03 - Dekhar placé en garde à vue pour "tentatives d'assassinats", "enlèvement et séquestration".

12h: un témoin-clé accélère l'enquête

Le procureur de la République de Paris, François Molins, a fait un point sur l'enquête, jeudi midi. "La diffusion d'un appel à témoin a été particulièrement déterminante. Le tournant décisif est intervenu mercredi soir avec la venue d’un témoin, un homme né en avril 1981, qui s’est présenté au commissariat de Courbevoie. Il a donné toutes les informations sur le lieu où se trouvait Dekhar. Sur ses indications, les autorités ont trouvé Dekhar dans un état semi-conscient, dans une voiture placée dans un parking".

10h15 - Demorand: le photographe "va bien"

Le directeur de publication de Libération Nicolas Demorand a fait part de son "soulagement immense" après l'arrestation d'Abdelhakim Dekhar. "Je pense à César (l'assistant-photographe blessé, ndlr) et à sa famille. Je suis très soulagé aussi par rapport à eux. César, je l'ai vu, je lui ai parlé, il va bien. C'est un garçon qui est définitivement maintenant du côté de la vie", a-t-il ajouté.

9h30 - Hollande et Ayrault félicitent policiers et magistrats

 "Le président de la République tient à saluer l'efficacité des services de police et de justice qui ont travaillé sans relâche pour l'arrestation de l'auteur présumé des agressions perpétrées à BFMTV et au journal 'Libération'", selon un communiqué de l'Elysée. "Le déploiement et la mobilisation des moyens, humains et techniques, de l'Etat ont permis d'éviter que le pire ne se reproduise."

S. C. et S.A. et A. D.