Affaire Jubillar: le téléphone de Cédric Jubillar a borné 17 fois dans une zone boisée non fouillée dans le mois précédent la disparition de sa femme

Le téléphone portable de Cédric Jubillar, mis en examen pour le meurtre de sa femme Delphine Jubillar, disparue en 2020, a borné 17 fois entre le 15 novembre et le 15 décembre 2020 dans une zone boisée pas encore fouillée par les enquêteurs, mais pour laquelle une demande de fouilles a été déposée cette semaine, selon un rapport privé, a appris ce dimanche 18 mai BFMTV.
L'avocate de la meilleure amie de Delphine Jubillar a en effet écrit lundi 12 mai à la présidente de la cour d'assises du Tarn pour lui demander d'ordonner des nouvelles fouilles.
La période du 15 novembre au 15 décembre, durant laquelle ont eu lieu les bornages, correspond au mois précédent la disparition de Delphine Jubillar. Ces informations peuvent donc laisser supposer que Cédric Jubillar s'est rendu dans le secteur potentiellement pour y enterrer le corps de son épouse.
Pas de corps, ni d'aveux
"Je confirme parfaitement ces informations", indique Me Mourad Battikh, avocat de l'oncle et de la tante de Delphine Jubillar, sur le plateau de BFMTV, ce dimanche 18 mai. Le téléphone de Cédric Jubillar a borné "17 fois sur place, c'est ce qui a attiré mon attention, c'est ce qui a fait que j'ai demandé à un expert de venir déposer devant la Cour d'asssise dès que le procès sera ouvert pour débattre des ces constatations qui peuvent à mon sens changer la nature du procès".
Pauline Rongier, l'avocate de la meilleure amie de Delphine Jubillar, disparue en décembre 2020 dans le Tarn, a écrit lundi 12 mai à la présidente de la cour d'assises de ce département pour lui demander d'ordonner des nouvelles fouilles. Ce dimanche, sur le plateau de BFMTV, elle précise d'ailleurs que le bornage recensé le 15 décembre "arrive en contradiction totale avec toutes les déclarations de Cédric Jubillar".
Delphine Jubillar, infirmière mère de deux enfants, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19, à Cagnac-les-Mines (Tarn), près d'Albi.
Malgré l'absence de corps ou d'aveux, les enquêteurs ont progressivement acquis la conviction que Cédric Jubillar avait tué son épouse alors qu'elle venait de lui annoncer son intention de divorcer. Il a été mis en examen pour meurtre. Actuellement en détention provisoire, il clame son innocence. Son procès doit débuter en septembre prochain.