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Police-Justice

Affaire Grégory: Jean-Marie Villemin "médusé" par les soupçons pesant sur sa mère

Monique Villemin, la grand-mère du petit Grégory, est soupçonnée par les enquêteurs d'avoir été l'un des corbeaux. "On sait depuis le début que le cœur de cette affaire est intra-familiale", assure l'avocate des parents de l'enfant.

Quelques heures après la conférence de presse du procureur de Dijon, qui a présenté les nouveaux éléments dans l'Affaire Grégory, l'avocate des époux Villemin, les parents du petit-garçon assassiné en 1984, a témoigné de leur émoi sur BFMTV. Comme l'a expliqué le procureur, les enquêteurs pensent que plusieurs personnes ont concouru au crime.

Autre nouveauté, deux membres de la famille sont soupçonnés d'avoir été les deux corbeaux, auteurs de plusieurs lettres et coups de fil anonymes, adressés à la famille Villemin mais aussi à l'un des juges en charge de l'enquête. Jacqueline Jacob est ainsi soupçonnée d'avoir écrit une ou plusieurs lettres envoyées en 1982 et 1983 aux grands-parents de l'enfant et à son père. Monique Villemin, la grand-mère de Grégory, est quant à elle soupçonnée d'avoir écrit la lettre de menace adressée au juge en 1989. 

"Il a été médusé d'entendre le nom de sa propre mère"

Une nouvelle qui a bouleversé Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant, surpris d'entendre près de 33 ans après les faits le nom de sa propre mère apparaître dans l'enquête. 

"Je ne vous cacherai pas que Jean-Marie Villemin a été médusé d’entendre le nom de sa propre mère", a expliqué l'avocate du couple, Marie-Christine Chastant Morand, qui a expliqué que les époux Villemin prendraient la parole ultérieurement. 

"On est au cœur de la famille: c’est la fratrie de Jean-Marie Villemin, c’est sa maman, sa belle-sœur, son oncle et sa tante. On sait depuis le début que le cœur de cette affaire est intra-familiale", a-t-elle ajouté. 

La branche paternelle au coeur des investigations

L'avocate, qui a appelé à la prudence à ce stade, a reconnu que "certaines révélations" pourraient se révéler très douloureuses, pour Jean-Marie Villemin en particulier, car c'est sa branche de la famille qui est au coeur des investigations, depuis le début de l'affaire. 

"Il reste très prudent et très mesuré, il attend de voir pour se prononcer", a expliqué Marie-Christine Chastant Morand.

"Ils ont le sentiment d’avoir fait ce qu’ils devaient faire pour que cette affaire puisse continuer et qu’un jour ils puissent avoir la vérité. De voir qu’il y a des éléments nouveaux les réconforte et leur confirme qu’ils ont bien fait", a expliqué l'avocate du couple, qui a rappelé qu'ils avaient demandé la réouverture de l'affaire à deux reprises, en 2000 puis en 2008. 

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Charlie Vandekerkhove