"On n'a plus de service logement": la colère du maire de Neuilly-sur-Marne après les destructions dans sa commune

Le maire de Neuilly-sur-Marne déplore un "dramatique bilan". Dans la nuit de mercredi à jeudi, cette commune de Seine-Saint-Denis a connu de nombreuses violences, en conséquence de la mort de Nahel, tué mardi par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier.
"Je suis extrêmement choqué et en colère contre ces actes de sauvagerie qui sont inqualifiables, inexplicables, inexcusables", dénonce sur BFM Paris Île-de-France le maire de la commune Zartoshte Bakhtiari.
Les sept véhicules de la police municipale ont été brûlés, comme une grande partie du commissariat. Le maire regrette aussi les incendies qui ont ravagé la médiathèque et le service logement de la ville, et les dégradations d'une école maternelle la nuit précédente.
Des conséquences sur "les plus fragiles"
"L'éducation, la culture, le secours, l'assistance et le social sont visés" constate le maire. "En conséquence, on n'a plus de service logement, on n'a pas d'endroit pour les repositionner pour le moment, tous les dossiers ont été brulés, la police municipale n'est plus véhiculée, la culture n'est plus accessible, donc les conséquences sont très concrètes et touchent en premier lieu les plus fragiles".
L'élu précise que les dossiers des 2300 demandeurs de logements de la ville ont été brûlés, parmi lesquels se trouvent "certainement" celui des responsables de l'incendie.
"Tous les dossiers physiques doivent être reconstitués", regrette Zartoshte Bakhtiari.
Une demande de renforts pour des prochaines nuits "compliquées"
Le maire attend une "réponse intraitable" contre ceux qu'il qualifie de "voyous, barbares, sauvages" et "un véritable appel au calme" après cette nuit de violences.
Craignant des prochaines nuits "compliquées", il espère avoir des renforts de police nationale et attend de l'Etat qu'il soit "au rendez-vous pour qu'on puisse tout reconstruire le plus vite possible".
De nombreuses autres communes de la région et du territoire ont connu des violences dans la nuit. Au moins 150 personnes ont été interpellées.