Grève du 23 mars: 12.000 forces de l'ordre, dont 5000 à Paris, déployées ce jeudi

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a appelé les forces de l'ordre à "ne pas répondre aux provocations de l'extrême gauche" qui, selon lui, cherche "à déstabiliser l'État".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé ce mardi le dispositif policier pour la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites ce jeudi. "J'ai demandé la mobilisation de 12.000 policiers et gendarmes pour jeudi prochain, dont 5000 à Paris", a-t-il précisé, lors d'un point presse à la caserne de police de Bessières, dans le 16e arrondissement de Paris.

Selon le ministre, il s'agit d'"un nombre jamais atteint dans le cadre de la réforme des retraites", "pour garantir la liberté de manifester".

"Ne pas répondre aux provocations de l'extrême gauche"

Venu apporter son "soutien" aux membres des forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur les a appelés à "ne pas répondre aux provocations de l'extrême gauche" qui, selon lui, cherche "à déstabiliser l'État". Depuis que les manifestations se sont enchaînées contre la réforme des retraites, il y a deux mois, "plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés", a-t-il dit.

Il a évoqué le cas de deux blessés graves, l'un, le jour-même à Fos-sur-Mer, qui a eu une fracture de la malléole et l'autre, blessé à la mâchoire. Il n'a pas donné d'indication de lieu et de date concernant ce blessé.

Des tensions ont eu lieu dans le centre de Paris lundi soir, ainsi que dans de nombreuses villes de France, après l'adoption de la réforme des retraites. "Il y a eu exactement 855 interpellations dans toute la France, pour 843 gardes à vue", a détaillé le ministre, qui a dénoncé la "bordélisation" des manifestations contre la réforme des retraites.

Fanny Rocher