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Gouvernement

Réforme des retraites: la ministre de l’Agriculture Annie Genevard prévient que "suspension n'est pas abrogation"

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Invitée d'ICI Besancon ce mercredi 15 octobre matin, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, qui a activement soutenu la réforme des retraites, affirme que la "suspension "prononcée par le Premier ministre Sébastien Lecornu ne veut pas dire "abrogation".

Au micro d'ICI Besançon, la ministre de l'Agriculture et députée de la 5e circonscription du Doubs, Annie Genevard (LR), a réagi à la suspension de la réforme des retraites, tant sur l'âge légal de départ que sur la durée de cotisations, annoncée par le Premier ministre Sébastien Lecornu, ce mardi 14 octobre.

Elle a soutenu qu'une réforme du système de retraites était "indispensable" tout en reconnaissant que le Premier ministre n'avait pas le choix pour éviter la censure de son gouvernement par le Parti socialiste (PS).

"Je continue de penser qu'une réforme du système de nos retraites est indispensable pour assurer sa durabilité et son maintien", a-t-elle assuré, avant d'ajouter que Sébastien Lecornu a "bien été conduit à remettre cette question dans le débat public".
Combien coûterait une suspension de la réforme des retraites?
Combien coûterait une suspension de la réforme des retraites?
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Fervente défenseuse de la réforme des retraites adoptée en 2023, la ministre reconduite par Sébastien Lecornu à son ministère, reconnaît toutefois qu'il "faut absolument stabiliser le bateau". Elle ajoute que "suspension ne veut pas dire abrogation".

"Je rappelle que, de toute façon, nous sommes contraints à une réforme des retraites étant donné le nombre croissant des retraités et le nombre sans cesse diminué des cotisants", prévient-elle.

Exclue des Républicains

Tous les ministres LR entrés ou restés au gouvernement ont été exclus par le parti, ce dimanche 12 octobre. Parmi eux, Annie Genevard, nommée au ministère de l'Agriculture par Michel Barnier le 21 septembre 2024, avant d'être reconduite par le gouvernement Bayrou, puis par Lecornu I et Lecornu II.

Interrogée par ICI Besançon sur son exclusion, elle affirme avoir fait "un choix difficile" et que le "capitaine ne quitte pas le navire en pleine tempête".

Et alors que la dermatose nodulaire bovine touche désormais la Franche-Comté, avec deux foyers découverts dans le Jura et une extension des zones réglementées jusqu'au Doubs et à la Haute-Saône, la ministre assure "être au travail".

"Si j'avais quitté le ministère, un nouveau ministre, un nouveau cabinet du temps pour connaître les dossiers, pour s'adapter... Moi, je suis au travail immédiatement", ajoute-t-elle.

Sabrine Mimouni