Tempête Caetano: sans avion ni train, des touristes payent près de 4.000 euros de VTC pour aller de Nantes à Madrid

Des touristes philippins en vacances en Europe devaient rejoindre Madrid depuis Nantes. Mais en raison du passage de la tempête Caetano, aucun avion ou train n'était disponible.

Un périple particulièrement long et coûteux. Alors que la tempête Caetano traversait l'Europe, un groupe de sept Philippins en vacances en France s'est retrouvé bloqué jeudi à Nantes. Pour rallier Madrid, ils décident de prendre un VTC, une course qui leur coûte 3.800 euros, raconte Ouest France vendredi 22 novembre.

Jeudi soir, les sept Philippins débarquent à l'aéroport de Nantes. Ces touristes en vacances en Europe veulent rejoindre Paris, puis se rendre à Madrid, où ils souhaitent assister à un congrès sur la protection animale.

Problème, aucun train ou avion ne fonctionne. En cause, le passage de la tempête Caetano qui a amené les premières chutes de neige de la saison jeudi, avec plus de 50 départements placés en vigilance orange neige, verglas et vent.

Les Philippins ne renoncent pas pour autant à leur voyage et décident de faire le trajet en voiture. Mais plutôt que de louer un véhicule, ils font au plus simple et prennent un VTC pour ce trajet de plus de 1.000 km.

Une aubaine pour le chauffeur

Farez, chauffeur VTC nantais, peine à croire ses passagers quand ils lui annoncent leur destination. "Ça n’arrive pas souvent, c’est sûr", reconnaît-il. Cette course est pour autant bienvenue sur le plan financier, malgré le côté harassant du trajet.

"Ça fait du bien au moral, car ce n’est pas facile en ce moment", concède-t-il. 

Après plus de 9 heures de route, faites de nuit, le véhicule arrive à Madrid le vendredi matin. Si les Philippins, qui ont eu le temps de sympathiser avec Farez, lui proposent de prendre le petit-déjeuner avec eux, le chauffeur s'y refuse. "Pour éviter les bouchons à Madrid", dit-il, et arriver à bon port à Nantes vendredi en fin de journée.

Au total, il aurait parcouru plus de 2.000 km en 24 heures, non sans faire une sieste à mi-parcours vendredi à Bordeaux, précise Farez.

Juliette Desmonceaux