Syrie: la France "restera mobilisée"

François Hollande a convoqué un conseil de défense restreint. - -
Le président François Hollande a indiqué mercredi que Paris "restera mobilisé" pour "sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime syrien", après la proposition de la Russie de mise sous contrôle international de l'arsenal chimique de Damas.
"La France restera en contact permanent avec ses partenaires, mobilisée pour sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime syrien et le dissuader de recommencer", explique un communiqué diffusé à l'issue d'un Conseil de défense à l'Elysée.
Paris entend par ailleurs "explorer toutes les voies au Conseil de sécurité" de l'ONU pour un "contrôle effectif et vérifiable" des armes chimiques.
Une position attendue
Plus tôt dans la matinée, l'entourage du président affirmait que "toutes les hypothèses doivent être encore envisagées tant que nous ne disposons pas de toutes les garanties au sujet de la destruction de l'arsenal chimique syrien."
Le ton était néanmoins à la prudence. A l'Elysée, on a mis l'accent sur "le caractère très évolutif de la situation" qu'il faut "suivre tous les jours, voire toutes les demi-journées". S'agissant des discussions aux Nations unies, on a souligné qu'il s'agissait de "discussions très sensibles".
De nouveau, on a insisté sur la nécessité de contrôler un éventuel démantèlement des stocks d'armes chimiques. "Si démantèlement il doit y avoir, il faut que cela se passe dans un cadre strict", a-t-on réaffirmé.
Plusieurs ministres et le chef d'état-major des armées présents
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Manuel Valls (Intérieur), ainsi que le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, participaient à ce Conseil de défense restreint à l'Elysée.
La convocation cette réunion intervient après l'annonce du report de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie et le report du vote du Congrès sur une intervention militaire.
La Russie a jugé mardi "inacceptable" le projet français de résolution à l'ONU contraignant la Syrie à placer son arsenal chimique sous contrôle international. La France s'est dite prête à modifier, dans certaines limites, son projet de résolution et souhaité pourvoir en discuter avec la Russie.