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Royal sur la Syrie: "On peut déclencher une guerre mondiale"

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Invitée mercredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, Ségolène Royal a exprimé sa crainte d'une nouvelle guerre mondiale en cas de solution militaire internationale à la guerre civile en Syrie.

Invitée mercredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et vice-présidente de la Banque publique d'investissement, a d'abord salué l'évolution de position internationale, et particulièrement française, sur le dossier syrien.

"La diplomatie a évolué dans la bonne direction: au moins on ne déclenche pas une guerre mondiale en faisant des frappes".
"Oui, on peut déclencher une guerre mondiale, affirme Ségolène Royal, il y a un risque [en cas] d'intervention, mais il y a aussi un risque dans la non-intervention. C'est pour cela que la solution diplomatique est la meilleure. La dissuasion doit donc être suffisamment forte pour que les tyrannies renoncent aux armes chimiques et nucléaires".

Ségolène Royal offre un soutien appuyé à François Hollande, mais sans prononcer son nom: "On peut mettre au crédit du président français et du président américain que cette menace d'intervention va sans doute permettre aujourd'hui d'éviter la guerre".

Ne pas mépriser le vote des extrêmes

Ségolène Royal a aussi réagi aux propos de François Fillon, appelant à voter pour "le moins sectaire" en cas de duel PS-FN aux municipales: "J'aurais préféré de l'ancien Premier ministre qu'il propose des solutions plutôt que de parler des stratégies politiques, dont les Français ne veulent plus".

Interrogée sur le vote FN, la présidente de Poitou-Charentes interroge en retour: "Pourquoi y a-t-il ce vote des extrêmes, qu'on ne doit ni ignorer ni mépriser? Parce que les gens se sentent déracinés. Il y a un sentiment de perte de contrôle de sa vie. Ensuite parce que ce monde est en train de changer à une vitesse accélérée. Les plus dégourdis vont s'en sortir, et tous les autres vont s'en sortir pour savoir comment boucler les fins de mois, et ça les gens ne l'acceptent plus".

Interrogée enfin sur les propos qui lui ont été prêtés par une journaliste politique du Point, Ségolène Royal dément à nouveau les avoir tenus: "Je me suis fixé une règle, c'est de ne dire du mal de personne, parce que je trouve ça dégradant".

Alexandre Le Mer