BFMTV
Palestine

Gaza: le Hamas se dit prêt à de nouvelles discussions "sérieuses" en vue d'une trêve

Le negociateur en chef du mouvement islamiste palestinien, Khalil al-Hayya.

Le negociateur en chef du mouvement islamiste palestinien, Khalil al-Hayya. - Mohamed Abed

Dans un message vidéo diffusé ce jeudi, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé sa volonté de "parvenir à un accord de cessez-le-feu permanent".

Le Hamas est prêt à entamer un nouveau cycle de discussions, "sérieuses", en vue de parvenir à un accord de trêve à Gaza, a déclaré le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien, Khalil al-Hayya, dans un message vidéo diffusé ce jeudi 5 juin dans la soirée.

"Nous réaffirmons être disposés à un nouveau cycle de négociations, sérieuses, en vue de parvenir à un accord de cessez-le-feu permanent", affirme Khalil al-Hayya dans cet enregistrement, indiquant que les contacts "avec les médiateurs et autres parties continuent" en ce sens.

Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël par l'intermédiaire d'une médiation assurée d'un côté par le Qatar et l'Égypte et de l'autre par les États-Unis ont pu sembler proche d'aboutir fin mai.

Trump assure qu'un accord est "tout proche"

Le président américain Donald Trump avait assuré le 30 mai qu'un accord de cessez-le-feu prévoyant la libération d'otages israéliens à Gaza en échange de celle de Palestiniens détenus par Israël était "tout proche".

Mais Israël et le Hamas se sont ensuite mutuellement accusés d'avoir fait capoter une proposition de l'envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-orient, Steve Witkoff, en y proposant des modifications inacceptables.

Steve Witkoff lui-même avait jugé le 31 mai "complètement inacceptable" la réponse du Hamas.

Accusant une nouvelle fois le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'être le principal obstacle à la conclusion d'un accord, Khalil al- Hayya a affirmé que le Hamas n'avait "pas rejeté" le dernière proposition Witkoff mais a insisté sur les exigences de son mouvement.

La fin du "mécanisme militarisé" de distribution de l'aide

Le Hamas, a-t-il dit, veut une "garantie réelle" des américains pour empêcher qu'Israël reprenne les combats après que le mouvement aura libéré des otages, un retour de l'armée israélienne sur les lignes où elle s'était retirée pendant la trêve de deux mois (de mi-janvier à mi-mars) avant qu'elle ne reprenne son offensive, et la fin du "mécanisme militarisé" de distribution de l'aide humanitaire mis en place par Israël avec le soutien des États-Unis via une société privée.

Et plus que tout, le Hamas exige que la trêve permette d'engager des discussions en vue de la "fin de la guerre", alors que Benjamin Netanyahu et son gouvernement répètent régulièrement que cela ne sera atteint que lorsque le Hamas sera "anéanti".

I.H avec AFP