Liban: Paris appelle à se saisir d'une "fenêtre d'opportunité" vers un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, le 4 novembre 2024 à Matignon - Thomas SAMSON / AFP
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a appelé ce dimanche 24 novembre Israël et les Libanais à se saisir d'une "fenêtre d'opportunité" qui s'ouvrait afin de conclure un cessez-le feu dans le conflit qui oppose Israël au Hezbollah.
"Une fenêtre d'opportunité est en train de s'ouvrir et j'appelle toutes les parties à s'en saisir", a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur France 3.
"À force de diplomatie, à force de travailler avec les parties en présence sur les paramètres qui permettent d'assurer à la fois la sécurité d'Israël, mais aussi l'intégrité territoriale du Liban, nous sommes, je crois, en train de parvenir à une solution qui peut être acceptable par toutes les parties et qu'elles doivent saisir pour que le feu cesse et que la catastrophe humanitaire cesse également", a-t-il ajouté, tout en se disant "prudent".
Des "progrès supplémentaires"
Ses propos font écho à ceux de l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, qui a fait état de "progrès supplémentaires" en direction d'une trêve lors d'une tournée au Liban et en Israël cette semaine.
Appuyé par Paris, Washington a présenté la semaine dernière aux autorités libanaises un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban, un des fiefs du Hezbollah.
Interrogé par ailleurs sur le mandat d'arrêt international délivré jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre notamment du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et sur le fait de savoir si ce dernier serait interpellé s'il se rendait en France, le ministre français a indiqué: "C'est une question hypothétique à laquelle je n'ai pas à répondre tant qu'elle est hypothétique".
Mais "la France appliquera toujours le droit international", a-t-il ajouté, précisant que ce mandat était la "formalisation d'une accusation" et non un jugement.