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Palestine

"Ils dormaient chez eux, ce sont des civils": des frappes israéliennes font 19 morts à Gaza

Un bombardement israélien à l'est de Rafah, dans la bande de Gaza, le 6 mai 2024

Un bombardement israélien à l'est de Rafah, dans la bande de Gaza, le 6 mai 2024 - AFP

La Défense civile de la bande de Gaza fait également état de 40 blessés.

Une nouvelle nuit mortelle. En parallèle des bombardements opérés sur Beyrouth, la Défense civile de la bande de Gaza a fait état samedi 23 novembre de frappes israéliennes à Gaza-ville, Khan Younès ainsi que des tirs de char à Rafah.

"Dix-neuf Palestiniens ont été tués et plus de 40 blessés dans trois massacres provoqués par des frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza", a indiqué son porte-parole, Mahmoud Bassal, à l'AFP.

Une des frappes a visé une maison de Zeitoun, un quartier de Gaza-ville, et fait sept morts, dont trois enfants, et dix blessés, selon M. Bassal. "Qu'est-ce que ces gens avaient fait? Ils dormaient chez eux, ce sont des civils qui n'ont rien à voir avec le Hamas ou la résistance", a déclaré à l'AFP Abdallah Shaldan, un membre de la famille dont la maison a été totalement démolie.

Des images de l'AFP montraient des gens inspecter les décombres à la lumière de torches et de téléphones, tandis qu'à l'hôpital Al-Ahli où les blessés ont été transportés, un jeune garçon criait, appelant désespérément "Papa".

"Qu'ils nous tuent tous"

Une autre frappe à Khan Younès (sud) a tué six personnes, dont trois enfants, et blessé 26 personnes déplacées qui vivaient dans des tentes à proximité de la maison atteinte, a indiqué M. Bassal.

"J'ai immédiatement accouru et j'ai vu la destruction, des gens qui transportaient des morceaux de corps de dessous les décombres", a témoigné auprès de l'AFP Oum Mohammad Abou Sabla, la soeur d'une des victimes.

"Toute notre vie n'est que misère. Qu'ils nous tuent tous pour que nous puissions être soulagés de cette souffrance", a dit cette femme de 62 ans.

Dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, quatre autres personnes ont péri dans une frappe contre une maison familiale, et à Rafah, ce sont des tirs de char qui ont tué deux jeunes hommes, a-t-il précisé.

Mandats d'arrêt

Lundi et mardi près de Rome, les ministres des Affaires étrangères du G7 doivent discuter des mandats d'arrêt émis jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif.

Les responsables israéliens sont accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre à Gaza.

Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait unilatéral d'Israël de ce territoire qu'il a occupé pendant 38 ans. Avant d'assiéger Gaza le 9 octobre, Israël imposait depuis 2007 un blocus au territoire pauvre et surpeuplé.

En riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive militaire dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas.

Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans ce territoire où les 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine selon l'ONU.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV