Mandat d'arrêt émis par la CPI: la Hongrie invite Netanyahu, qui salue la "clarté morale" d'Orban

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE, a annoncé ce vendredi 22 novembre inviter son homologue israélien Benjamin Netanyahu pour protester contre le mandat d'arrêt de la Cour pénale international (CPI) émis à son encontre.
"Nous n'avons pas d'autre choix que de défier cette décision. Je vais convier" Netanyahu "à venir en Hongrie, où je peux lui garantir que le jugement de la CPI n'aura pas d'effet", a-t-il déclaré dans une interview sur la radio d'État.
"La clarté morale" de Viktor Orban
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié Viktor Orban pour son invitation à se rendre en Hongrie, saluant la "clarté morale" de son homologue hongrois.
"Face à la faiblesse honteuse de ceux qui ont soutenu la décision scandaleuse (qui remet en cause, NDLR) le droit de l'Etat d'Israël à se défendre, la Hongrie, comme nos amis, les États-Unis, fait preuve de clarté morale et se place du côté de la justice et de la vérité", a indiqué le Premier ministre israélien, selon un communiqué de ses services.
La Hongrie a ratifié le Statut de Rome, traité qui institue la Cour pénale internationale. Mais les États peuvent ne pas se plier aux décisions de l'instance judiciaire. Par exemple, la Mongolie n'a pas arrêté en septembre dernier le président russe Vladimir Poutine, lui aussi visé par un mandat d'arrêt, alors qu'il était en visite dans le pays.
Les réactions internationales à la décision de la CPI ont été loin d'être unanimes. Certains pays, comme l'Autriche, l'Argentine ou les États-Unis ont dénoncé ce mandat d'arrêt, alors que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a affirmé que les mandats d'arrêt devaient être "respectés et appliqués".