BFMTV
Israël
Alerte info

Reconnaissance de l'État de Palestine par la France: Benjamin Netanyahu déplore une décision qui "encourage la terreur"

placeholder video
Le Premier ministre israélien estime ce jeudi que l'annonce faite par Emmanuel Macron de reconnaître l'État de Palestine "encourage la terreur".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime ce jeudi 24 juillet que l'annonce par Emmanuel Macron de reconnaître l'État de Palestine "encourage la terreur".

"Condamnant fermement" l'annonce d'Emmanuel Macron, le dirigeant de l'État hébreu estime qu'"un État palestinien servirait de tremplin pour anéantir Israël, et non pour vivre en paix à ses côtés".

"Un effondrement moral"

Le président français a annoncé ce jeudi que "la France reconnaîtra l'État de Palestine" lors d'une allocution en septembre. Le président de la République en "fera l'annonce solennelle à l'Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain".

La France coprésidera alors avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien.

À l'instar de Benjamin Netanyahu, de nombreux ministres israéliens ont condamné l'annonce du chef d'État français. Le vice-Premier ministre israélien Yariv Levin a qualifié cette décision de "tache noire dans l'histoire française et d'aide directe au terrorisme".

Le ministre de la Défense d'Israël, Israël Katz, a estimé qu'il s'agit d'"une capitulation devant le terrorisme". L'ancien Premier ministre d'Israël Naftali Bennett a, lui, déploré "un effondrement moral" qui "récompense les meurtres de masse".

L'annonce d'Emmanuel Macron intervient alors que l'État hébreu fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d'habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d'une aide humanitaire vitale.

Gaza : pourquoi les distributions alimentaires tournent-elles au massacre ?
Gaza : pourquoi les distributions alimentaires tournent-elles au massacre ?
3:40

Un blocus total imposé en mars par Israël à Gaza et très partiellement assoupli fin mai a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.

L'attaque du 7-Octobre, menée principalement par le Hamas, a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils. L'État hébreu a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58.895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

49 otages sont toujours retenus par le Hamas à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée israélienne. Ce jeudi, l'émissaire américain Steve Witkoff a acté l'échec des négociations menées au Qatar, en vue d'un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne et de la libération des otages.

Matthieu Heyman