Liban: qui sont les cadres du Hezbollah tués ou visés par les frappes israéliennes?

Ces derniers mois, Israël a éliminé de nombreux cadres du Hezbollah libanais, affaiblissant considérablement la structure militaire du mouvement pro-iranien. Une réponse, selon Tsahal, aux attaques presque quotidiennes du Hezbollah contre l'État hébreu au lendemain des attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. La branche militaire du Hezbollah, classée comme groupe terroriste par l'Union européenne, utilise notamment des drones ou des roquettes.
Depuis, Tsahal a éliminé plusieurs cadres du groupe libanais. Et plus particulièrement ces derniers jours et l'accroissement des tensions entre les deux pays. Les frappes menées par Israël depuis mi-septembre ont entraîné la mort de nombreux chefs du mouvement, tuant au passage de très nombreux civils et forçant des milliers de Libanais à quitter leur domicile.
• Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah
Tué dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth fin juillet, Fouad Chokr est l'une des cibles les plus importantes abattues dans une attaque attribuée à l'État hébreu. Cofondateur du Hezbollah et bras droit du chef du mouvement Hassan Nasrallah, il occupait "un rôle de premier plan dans les opérations du Hezbollah contre Israël depuis le sud du Liban", selon une source proche de la puissante formation libanaise.
D'après Tsahal, Fouad Chokr est responsable d'une attaque qui a tué 12 enfants et adolescents le 27 juillet sur la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël. Le Hezbollah avait nié toute implication et a promis de venger la mort de son chef militaire. Dans un communiqué publié à sa mort, le mouvement islamiste a salué "une grande figure de la résistance." Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré qu'ils étaient en contact quotidien depuis l'ouverture du front contre Israël.
• Ibrahim Aqil, chef de l'unité d'élite Al-Radwan
Fondateur et chef de l'unité d'élite Al-Radwan, Ibrahim Aqil a été tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 20 septembre dernier. 15 autres membres de son groupe sont morts ainsi que des civils, d'après les autorités libanaises.
Ibrahim Aqil était considéré comme "terroriste" par le Département d'État américain et était recherché pour son implication dans les sanglants attentats antiaméricains de Beyrouth en 1983. La spécialité de son unité est l’infiltration en territoire israélien.
• Ali Karaké, numéro 3 militaire du Hezbollah
Ali Karaké a été visé le 23 septembre par une frappe de Tsahal, encore sur la banlieue sud de Beyrouth, d'après une source proche du Hezbollah. Mais le mouvement a toutefois affirmé que le commandant militaire avait survécu au bombardement. "Ali Karaké va bien et s'est rendu en lieu sûr", avait alors communiqué le mouvement pro-iranien.
• Mohammed Srour, chef de l'unité de drones du Hezbollah
Tué ce jeudi 26 septembre, Mohammed Srour était à la tête de l'unité de drones du Hezbollah depuis 2020. Le mouvement terroriste a confirmé sa mort quelques heures après la frappe israélienne."Il a rejoint les rangs de la résistance islamique en 1986 (...) et a participé à plusieurs opérations de la résistance islamique contre l'occupation israélienne", rappellait le Hezbollah.
• Ibrahim Koubaissi, chargé du système de missiles et de roquettes
Ibrahim Koubaissi a été tué le 24 septembre dernier à Beyrouth par un bombardement israélien. Selon Tsahal, il commandait plusieurs unités militaires dont une chargée des missiles guidés de précision. "Kobeissi était une source importante de connaissances dans le domaine des missiles et entretenait des liens étroits avec les hauts responsables militaires du Hezbollah", selon l'armée israélienne. Ibrahim Kobeissi avait rejoint le mouvement chiite dans les années 1980.
Depuis, il a occupé plusieurs postes militaires, dont celui de chef de l’unité Badr, chargé de l’une des trois zones d’opérations du Hezbollah dans le sud du Liban, d'après Tsahal.