Liban: le chef du Hezbollah exhorte qu'il soit mis fin aux "agressions" d'Israël

De la fumée s'échappe du village de Touline au sud du Liban après une frappe israélienne le 22 mars 2025 - Rabih DAHER / AFP
Le chef du Hezbollah Naïm Qassem a demandé ce samedi 29 mars qu'il soit mis fin aux "agressions" d'Israël, au lendemain d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la trêve en novembre
"Si Israël croit pouvoir imposer une nouvelle équation en utilisant des prétextes mensongers pour tuer (..) attaquer le sud, la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth, cela est inacceptable", a prévenu Naïm Qassem dans un discours télévisé.
"Nous ne pouvons pas accepter qu'Israël attaque le Liban et agisse librement quand bon lui semble, pendant que nous restons les bras croisés", a-t-il ajouté. "Il faut que soit mis un terme à cette agression".
Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes non revendiqués qui ont visé son territoire. Le Hezbollah a affirmé n'avoir aucun lien avec ces tirs de roquettes.
"L'État libanais doit réagir"
À la suite de la frappe, le mouvement islamiste a annulé un rassemblement dans la banlieue sud au cours duquel Naïm Qassem devait prononcer un discours.
Le Hezbollah est sorti très affaibli de sa guerre avec Israël, qui a fait plus de 4.000 morts au Liban. Naïm Qassem a affirmé que, face aux attaques israéliennes, "l'État libanais doit réagir". "Il est encore possible de régler la situation par la voie politique et diplomatique, mais (..) il y a une limite à tout (...)", a-t-il prévenu.
Il a averti que si Israël ne respectait pas l'accord de trêve et que "l'Etat libanais n'arrive pas à obtenir les résultats nécessaires sur le plan politique, nous serons obligés de revenir à d'autres options", sans évoquer explicitement le retour aux attaques contre Israël.