"Les portes de l'enfer s'ouvriront": Israël menace de détruire la ville de Gaza si le Hamas n'accepte pas la paix à ses conditions

Des Palestiniens arrivent sur les lieux de l'attaque pour inspecter la zone après une attaque menée par l'armée israélienne contre une maison appartenant à la famille Al Masri dans le centre de la ville de Gaza, à Gaza, le 20 août 2025. - HAMZA Z. H. QRAIQEA / ANADOLU / Anadolu via AFP
La ville de Gaza sera détruite si le Hamas n'accepte pas la paix aux conditions dictées par Israël, a menacé ce vendredi 22 août le ministre israélien de la Défense Israël Katz.
"Bientôt, les portes de l'enfer s'ouvriront sur les meurtriers et les violeurs du Hamas à Gaza, jusqu'à ce qu'ils acceptent les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, principalement la libération de tous les otages et le désarmement" du mouvement islamiste palestinien, écrit le ministre sur son compte X.
"S'ils n'acceptent pas, Gaza, la capitale du Hamas, deviendra Rafah ou Beit Hanoun", a-t-il ajouté, faisant référence à deux villes de la bande de Gaza largement rasées par Israël dans la guerre qui l'oppose au Hamas depuis bientôt deux ans.
Benjamin Netanyahu a ordonné jeudi l'ouverture de négociations pour libérer "tous" les otages à Gaza, en réponse à une nouvelle proposition de trêve dans le territoire palestinien. Sans la citer explicitement, il répondait ainsi à la dernière proposition des médiateurs - Egypte, Qatar et États Unis - en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ravagée par plus de 22 mois d'une guerre qui y a fait des dizaines de milliers de morts.
Le plan a été accepté lundi par le Hamas, dont l'attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché le conflit. Il prévoit selon des sources palestiniennes une trêve de 60 jours durant laquelle doivent être liberés en deux temps les otages du 7-Octobre toujours captifs à Gaza, au nombre de 49 dont 27 morts selon l'armée.
"Prendre le contrôle de la ville de Gaza"
Benjamin Netanyahu a en parallèle affirmé être sur le point d' "approuver les plans" militaires "visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza", la plus grande du territoire palestinien, considérée comme un des derniers bastions du Hamas, et à "vaincre" ce dernier.
Le cabinet de sécuritén qu'il préside, a approuvé début août un plan de conquête de Gaza-ville et des camps de réfugiés du centre du territoire, pour prendre le contrôle sécuritaire de toute la bande de Gaza et libérer les otages.
Signalant que cette offensive pourrait être imminente, l'armée a annoncé avoir commencé à appeler hôpitaux et responsables médicaux de Gaza-ville pour les prévenir d'une prochaine "évacuation complète" et leur enjoindre de "préparer un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud".
Cinq divisions doivent, selon l'armée, participer à l'assaut contre Gaza-ville et ses environs. L'armée va aussi rappeler pour début septembre 60.000 réservistes supplémentaires.
Sur le terrain, les bombardements ont continué à Gaza-ville, en particulier dans les secteurs périphériques de Jabalia et Nazla (nord-ouest) et de Sabra, un quartier oriental déja pilonné depuis une semaine comme celui voisin de Zeitoun, selon des témoins.