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Donald Trump assure qu'Israël "ne frappera plus au Qatar", une semaine après l'attaque sur Doha

Le président américain Donald Trump, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 septembre 2025.

Le président américain Donald Trump, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 septembre 2025. - SAUL LOEB

Le président américain Donald Trump a indiqué ce lundi soir qu'Israël ne frappera plus le Qatar, après l'attaque menée par l'État hébreu à Doha le 9 septembre dernier.

Donald Trump a assuré ce lundi 15 septembre que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne frapperait plus le Qatar, après l'attaque inédite menée par Israël la semaine dernière à Doha contre des chefs du Hamas.

"Il ne frappera pas au Qatar", a déclaré le président américain à des journalistes dans le Bureau ovale, après le refus de Benjamin Netanyahu d'exclure de nouvelles frappes lors d'une rencontre avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio à Jérusalem.

Déjà ce dimanche, le président américain avait mis en garde Israël contre une nouvelle attaque sur le sol qatari. "Le Qatar est un très bon allié. Israël et tous les autres, il faut faire attention. Quand on attaque des gens, il faut faire attention", a déclaré à des journalistes Donald Trump ce dimanche, qui s'était dit "très mécontent" de l'assaut israélien mené mardi 9 septembre dans ce pays qui accueille le bureau politique du Hamas, mais aussi la plus importante base américaine de la région.

L'Iran appelle les pays arabes et musulmans à "s'unir"

Dans son discours d'ouverture d'un sommet de dirigeants arabes et musulmans, l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a accusé ce lundi Israël de vouloir "faire échouer les négociations".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "rêve que la région arabe devienne une sphère d'influence israélienne. Et c'est une dangereuse illusion", a-t-il poursuivi devant les dirigeants arabes et musulmans réunis à Doha, parmi lesquels les présidents palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais, le roi de Jordanie et le prince héritier saoudien.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations internationales, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington, ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

"Demain, ce pourrait être le tour de n'importe quelle capitale arabe ou islamique", a averti le président iranien, Massoud Pezeshkian, dont le pays avait attaqué une base américaine au Qatar lors de sa guerre de 12 jours contre Israël en juin.

"Le choix est clair. Nous devons nous unir", a-t-il martelé. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays fut le premier État arabe à reconnaître Israël, a prévenu que cette attaque "érige des obstacles devant toute perspective de nouveaux accords de paix et compromet même les accords existants avec des pays de la région".

Israël et son principal allié, Washington, cherchent à étendre les accords d'Abraham, qui ont établi des relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc en 2020, courtisant notamment l'Arabie saoudite, poids lourd pétrolier de la région. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté accusé le gouvernement israélien de vouloir "poursuivre les massacres et le génocide en Palestine tout en déstabilisant la région". Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui se sont rencontrées en marge du sommet à Doha, ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

"Nous attendons des États-Unis, notre partenaire stratégique, qu'ils usent de leur influence sur Israël afin que ce pays mette fin à de tels agissements", a affirmé lors d'une conférence de presse à Doha Jassem Al-Budaiwi, le secrétaire général du CCG, qui regroupe l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.

M. H. avec AFP