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Turquie

Syrie: la Turquie accuse Israël d'utiliser les druzes "comme prétexte" pour y "étendre son action illégale"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan prononce un discours lors d'une conférence de presse après la réunion du cabinet au complexe présidentiel d'Ankara, en Turquie, le 17 juillet 2025.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan prononce un discours lors d'une conférence de presse après la réunion du cabinet au complexe présidentiel d'Ankara, en Turquie, le 17 juillet 2025. - Présidence turque / MUSTAFA KAM

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé ce jeudi Israël d'utiliser les druzes "comme prétexte", estimant que "le principal problème de la région est l'agression israélienne".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé ce jeudi 17 juillet Israël "d'utiliser les druzes comme prétexte à son action illégale" en Syrie et de "saboter" l'accord de cessez-le-feu.

"Israël, utilisant les druzes comme prétexte, étend son action illégale à la Syrie voisine depuis deux jours" a accusé le chef de l'État turc, estimant que "le principal problème de la région est l'agression israélienne".

"Si ce monstre n'est pas arrêté immédiatement, il n'hésitera pas à incendier notre région, puis le monde entier" a-t-il poursuivi, qualifiant Israël d'"État terroriste sans loi, sans discipline, sans principes".

Plus de 500 morts dans les affrontements en Syrie

Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu jeudi par téléphone avec le président syrien par intérim Ahmed al-Chareh qu'il a appelé "mon cher frère", après que ce dernier a accepté de retirer ses troupes de la région de Soueida, dans le sud de la Syrie à majorité druze.

De violents affrontements ont fait plus de 500 morts dans cette zone, dont les troupes gouvernementales et les groupes qui leur sont alliés ont été jugés responsables.

"Nous avons discuté avec al-Chareh de la situation sur le terrain et de ce que nous pouvons faire pour arrêter l'effusion de sang (...) Nous voyons que le cessez-le-feu, obtenu hier grâce aux contributions de la Turquie, est saboté par les massacres perpétrés par des militants armés provoqués par Israël" a-t-il dénoncé.

"Nous n'avons pas consenti à la désintégration de la Syrie hier, et nous n'y consentirons ni aujourd'hui ni demain", a prévenu Recep Tayyip Erdogan qui soutient depuis le début les autorités de transition syriennes.

M. H. avec AFP