BFMTV
Israël

Benjamin Netanyahu reconnaît une "erreur" après la frappe israélienne contre une église dans la bande de Gaza

placeholder video
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu ce jeudi une "erreur" après la frappe de Tsahal contre une église de Gaza qui a fait au moins trois morts.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit à Donald Trump que la frappe sur une église à Gaza était une "erreur" d'Israël, a affirmé ce jeudi 17 juillet la Maison Blanche en rapportant l'échange téléphonique entre les deux dirigeants.

Le président américain "a appelé le Premier ministre Netanyahu ce matin pour évoquer la frappe sur cette église à Gaza (...). C'était une erreur des Israéliens de frapper cette église catholique, c'est ce qu'a dit le Premier ministre au Président", a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.

Le Premier ministre israélien regrette "profondément" cette frappe, qui a fait trois morts, estimant qu'il s'agit d'une "tragédie". Nous partageons la douleur des familles et des fidèles", a indiqué Benjamin Netanyahu dans un communiqué de son bureau. Il a ajouté qu'Israël "enquête sur cet incident".

La Défense civile à Gaza et le patriarcat latin de Jérusalem ont fait état de trois personnes tuées et 10 blessées. Depuis le début de la guerre, le père Gabriel Romanelli dialoguait régulièrement par liaison vidéo avec l'ancien pape François, mort en avril, depuis ce complexe qui abrite des centaines de déplacés palestiniens.

"Un char a frappé l'église"

Dans l'enceinte de l'hôpital Al-Ahli de Gaza-ville, des blessés reçoivent des soins dans des tentes. Parmi eux, le père Romanelli, portant un pansement autour de la jambe.

Certains blessés sont arrivés sur des brancards. L'un d'eux porte un masque à oxygène. D'autres Palestiniens pleurent à côté de dépouilles couvertes de sacs mortuaires blancs posées au sol.

"Un char nous a pris pour cible et a touché l'église. Plusieurs civils ont été tués et blessés", a raconté Shadi Abou Daoud, un déplacé dont la mère de 70 ans est morte dans la frappe.

Pour le patriarcat latin, "viser un site sacré qui abrite environ 600 déplacés, en majorité des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine (...) et du caractère sacré des sites religieux, qui sont supposés fournir un abri sûr en temps de guerre".

Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a déclaré à Vatican News: "ce que nous savons avec certitude, c'est qu'un char a frappé directement l'église. L'armée israélienne dit par erreur mais nous n'en sommes pas sûrs".

Le pape Léon XIV s'est dit "profondément attristé" et a renouvelé son appel "à un cessez-le-feu immédiat" à Gaza, où les négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d'une trêve sont dans l'impasse.

La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, affirmé que "des raids israéliens sur Gaza ont touché l'église de la Sainte-Famille. Les attaques contre la population civile menées par Israël depuis des mois sont inacceptables". La France a condamné un bombardement "inadmissible".

M. H. avec AFP