Frappe sur une église de Gaza: la France dénonce une "inadmissible attaque"

Une église catholique palestinienne, située à Gaza, a été visée par une frappe israélienne, ce jeudi 17 juillet. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a dénoncé un bombardement "inadmissible" d'un lieu sous "protection historique de la France".
"J’ai exprimé au Patriarche latin de Jérusalem l’émotion et la solidarité de notre pays. Ces attaques sont intolérables, il est temps que le carnage à Gaza cesse", ajoute-t-il.
Deux personnes ont été tuées lors de la frappe ont indiqué la Défense civile à Gaza et le Patriarcat latin de Jérusalem.
Le Patriarcat latin de Jérusalem a affirmé que "l'Église de la Sainte-Famille à Gaza a été frappée par un raid ce matin". Des images de l'AFP font également état de blessés, dont le père Gabriel Romanelli, curé de l'église.
La France protège des communautés religieuses catholiques en Israël et en Palestine. Ce rôle est l'héritage d'une longue histoire qui remonte aux capitulations signées par François 1er avec le sultan Soliman le Magnifique en 1535", rappelait le ministère des Affaires étrangères dans une réponse écrite à une question d'un sénateur en 2014.
Depuis les années 1920, la France n'a plus de "rôle juridique de protection des chrétiens d'Orient catholiques. Cependant, les accords signés entre la France et l'Empire ottoman à Mytilène en 1901 et à Constantinople en 1913, qui accordaient à la France une protection des communautés religieuses catholiques en Terre sainte, ont été reconnus par les autorités israéliennes et palestiniennes et sont ainsi toujours en vigueur", selon le ministère.
Seule église catholique de Gaza
L'Église de la Sainte-Famille, située à Gaza-ville, dans le nord du territoire, est la seule église catholique du territoire palestinien et sert de refuge depuis le début de la guerre pour cette petite communauté.
Cette église entretenait des contacts, depuis le début de la guerre, avec l'ancien pape François, mort en avril, qui dialoguait régulièrement par liaison vidéo avec le père Gabriel Romanelli, et avait lancé des appels répétés pour que soit mis fin au conflit.