Frappes à Beyrouth et Téhéran: le chef de l'ONU s'alarme d'une "dangereuse escalade"

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est alarmé ce mercredi 31 juillet des attaques ayant frappé Beyrouth et Téhéran, où le chef du Hamas a été tué, qui "représentent une dangereuse escalade", a déclaré son porte-parole.
"Le secrétaire général estime que les attaques que nous avons vues dans le sud de Beyrouth et à Téhéran représentent une dangereuse escalade à un moment où tous les efforts devraient au contraire mener à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages israéliens, une augmentation massive de l'aide humanitaire pour les Palestiniens à Gaza et un retour au calme au Liban et sur la ligne bleue", a indiqué Stéphane Dujarric à la presse. La ligne bleue est la ligne de démarcation fixée par l'ONU entre le Liban et Israël.
Le chef du Hamas tué en Iran
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et par l'Iran, qui ont promis de venger sa mort, faisant craindre un embrasement de la région en pleine guerre à Gaza.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a affirmé qu'un "châtiment sévère" serait infligé à Israël après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh. "Nous considérons qu'il est de notre devoir de venger son sang versé sur le territoire de la République islamique", a-t-il déclaré. L'attaque "ne restera pas sans réponse", a menacé Moussa Abou Marzouk, un responsable du Hamas.
Israël n'a pas commenté dans l'immédiat la mort d'Ismaïl Haniyeh, 61 ans, qui avait été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017 et vivait en exil au Qatar. Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sans précédent menée par le mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Une autre frappe au Liban
L'armée israélienne a par ailleurs affirmé avoir "éliminé le plus haut responsable militaire de l'organisation terroriste Hezbollah Fouad Chokr", dans une frappe mardi dans la banlieue sud de Beyrouth.
Selon elle, Fouad Chokr était "le commandant responsable" de l'attaque à la roquette qui a tué 12 enfants et adolescents sur un terrain de football à Majdal Shams. Deux femmes et deux enfants ont péri dans la frappe israélienne, selon les autorités libanaises.
Le Hezbollah n'a pas confirmé la mort de Fouad Chokr, mais affirmé qu'il se trouvait dans l'immeuble visé.