Volodymyr Zelensky accuse Vladimir Poutine de "saboter la diplomatie" sur la trêve en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi son homologue russe Vladimir Poutine de "saboter la diplomatie" concernant la trêve proposée en Ukraine et sur laquelle le maître du Kremlin a exprimé des réserves, exhortant Washington à répondre.
Vladimir Poutine "fait désormais tout ce qu'il peut pour saboter la diplomatie en posant des conditions extrêmement difficiles et inacceptables dès le départ, avant même un cessez-le-feu", a dénoncé Volodymyr Zelensky sur X. "Poutine ne mettra pas fin à cette guerre de son propre chef. Mais la force de l'Amérique est suffisante pour y parvenir", a-t-il ajouté, appelant Washington à "des mesures fortes".
Donald Trump a appelé vendredi Vladimir Poutine à "épargner la vie" de "milliers de soldats" ukrainiens sur le front, l'idée d'un cessez-le-feu faisant l'objet à la fois de réserves et d'un "optimisme" prudent de la part de Moscou.
"Actuellement, des milliers de soldats ukrainiens sont complètement encerclés par l'armée russe, ils sont dans une position vulnérable et très mauvaise. J'ai demandé à Vladimir Poutine d'épargner leurs vies avec insistance", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.
"De très bonnes et productives discussions" entre Trump et Poutine
Le président américain a également évoqué "de très bonnes et productives discussions" avec son homologue russe jeudi.
Jusqu'ici, la Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition ukrainienne, cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.
Les autorités russes, Vladimir Poutine en tête, ont toujours affirmé qu'une trêve temporaire ne résoudrait pas les "causes profondes" du conflit, et que donc Moscou n'y serait pas favorable.
"Nous sommes d'accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s'attaquer aux causes profondes de cette crise", a encore martelé le président russe jeudi, invoquant des réserves et des "questions importantes" à régler. Il a tout de même pris soin de ne pas rejeter complètement l'initiative de Donald Trump.