Guerre en Ukraine: Zelensky dénonce les "propos manipulateurs" de Poutine sur une éventuelle trêve

Volodymyr Zelensky à Kiev le 12 mars 2025 - Roman PILIPEY / AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé ce jeudi 13 mars les "propos manipulateurs" de son homologue russe Vladimir Poutine sur la proposition américaine de cessez-le-feu, l'accusant de vouloir "faire traîner les choses" afin de poursuivre la guerre.
"Nous avons tous entendu les paroles très prévisibles et très manipulatrices de Poutine en réponse à l'idée" de cette trêve, a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux, appelant à accroître la pression sur Moscou.
"Poutine a volé des années de paix"
Le dirigeant de l'Ukraine a estimé que Poutine "se prépare à rejeter" l'idée d'un cessez-le-feu. Quelques heures plus tôt, Vladimir Poutine s'est dit favorable à un cessez-le-feu à condition que des "questions importantes" soient réglées.
"Globalement, sur le principe, nous soutenons un processus pacifique", a-t-il soutenu lors d'une conférence de presse au côté du président biélorusse Alexandre Loukachenko.
"Nous sommes d'accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s'attaquer aux causes profondes de cette crise", a martelé Vladimir Poutine.
Mais le président de l'Ukraine n'est pas de cet avis et estime que "Poutine a peur d'annoncer directement au président Trump qu'il veut poursuivre cette guerre et tuer des Ukrainiens". Volodymyr Zelensky estime que la Russie "complique le processus" vers un cessez-le-feu.
"Le seul à tergiverser, le seul à ne pas être constructif, c'est la Russie. Elle a besoin de cette guerre. Poutine a volé des années de paix et poursuit cette guerre jour après jour", a attaqué le président ukrainien.
De son côté, Donald Trump a estimé que "ce serait très décevant" si Moscou rejetait la proposition d'une trêve de 30 jours. Selon le président américain, Vladimir Poutine a fait une déclaration "très prometteuse" mais qui n'était "pas complète". Donald Trump a réitéré sa volonté de "rencontrer ou parler" avec son homologue russe.