Guerre en Ukraine: les États-Unis évoquent une "semaine cruciale" pour leur implication dans les négociations

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio arrive au Quai d'Orsay, à Paris, le 17 avril 2025. - JULIEN DE ROSA / POOL / AFP
La semaine à venir sera "cruciale" pour déterminer si la Russie et l'Ukraine sont prêtes à conclure un accord pour mettre fin à la guerre, a estimé ce dimanche 27 avril le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.
Le président américain Donald Trump exerce une forte pression pour arriver le plus rapidement possible à une cessation des hostilités en Ukraine, et multiplie les signes d'impatience vis-à-vis de Kiev et Moscou.
"Des raisons d'être réaliste"
Il a rencontré samedi à Rome son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, en marge des funérailles du pape François, et émis des doutes quant à la volonté du président russe Vladimir Poutine de régler le conflit en Ukraine. "Nous sommes proches (d'un accord), mais pas assez proches", a déclaré dimanche Marco Rubio dans une interview à la chaîne NBC.
"Je pense que cette semaine sera cruciale (...), nous devrons décider si nous voulons continuer à nous impliquer dans cette entreprise ou s'il est temps de nous concentrer sur d'autres questions qui sont tout aussi importantes, voire plus importantes, dans certains cas", a-t-il dit.
Le secrétaire d'État américain a encore jugé qu'il y a "des raisons d'être optimiste, mais il y a aussi des raisons d'être réaliste" sur les chances d'aboutir à un accord, trois ans après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
"Pas de solution militaire"
Il a réitéré le fait qu'il n'y a "pas de solution militaire à cette guerre". "La seule solution à cette guerre est un règlement négocié" où chaque partie devra faire des concessions, a insisté Marco Rubio.
A cet égard, le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, interrogé dimanche sur la chaîne Fox News, est convenu qu'il "y a eu un certain nombre de discussions sur le territoire" avec Kiev et Moscou, sans donner de précisions.
Le président américain a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement. La Crimée "appartient" à l'Ukraine, a insisté vendredi Volodymyr Zelensky.