"Concluez un accord ou nous vous laissons tomber": l'ultimatum de Donald Trump lancé à Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky et Donald Trump ce vendredi 28 février. - Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA
Dans une atmosphère très tendue, le président américain a lancé ce vendredi 28 février un ultimatum à Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche.
"Concluez un accord ou nous vous laissons tomber", a-t-il assené.
Les deux dirigeants doivent signer un accord-cadre ce vendredi sur l'exploitation des minerais stratégiques de l'Ukraine et discuter d'éventuelles garanties de sécurité pour l'Ukraine une fois la guerre avec la Russie terminée.
Dans le Bureau ovale, le chef d'État ukrainien avait, avant que la rencontre ne se tende, assuré que Donald Trump était "du côté" de l'Ukraine, et le républicain de 78 ans s'était félicité de conclure un accord "très équitable" sur l'accès aux ressources ukrainiennes.
Zelensky qualifie Poutine de "tueur" au cours de l'échange
Mais Volodymyr Zelensky a aussi affirmé qu'il ne fallait pas faire de compromis avec Vladimir Poutine, qu'il a qualifié de "tueur", alors que Donald Trump a noté qu'il avait eu "de nombreuses conversations" récemment avec le président russe, dont il s'est rapproché de manière spectaculaire après son retour au pouvoir le 20 janvier dernier.
Dernièrement, l'Ukraine et l'Europe ont suivi avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlé le 12 février et qui ont lancé des négociations pour mettre fin à la guerre, avec l'objectif, pour l'impatient milliardaire républicain, d'aller vite.
Le président américain répète qu'il a confiance dans le président russe, malgré les avertissements répétés de Londres et Paris sur la fragilité de toute trêve qui ne serait pas accompagnée d'un solide dispositif de contrôle et de sécurité garantie par l'Amérique. Jeudi, il s'est dit convaincu que Vladimir Poutine "tiendrait parole" en cas de cessez-le-feu.
Donald Trump refuse de considérer Moscou comme responsable de la guerre. Il a totalement fermé la porte à une potentielle adhésion à l'Otan, espérée par Volodymyr Zelensky, en l'invitant à "oublier" une telle perspective.