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Enquête de la CPI, massacre de Boutcha: ce que se sont dit Macron et Zelensky au téléphone ce mardi

Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.

Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. - Ludovic Marin - Ukraine Presidency

Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont évoqué la possibilité de travailler conjointement avec la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre russes commis en Ukraine.

Après un discours empreint d'émotion devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Volodymyr Zelensky s'est entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron ce mardi soir. Une discussion qui a duré près d'une heure, et qui a porté majoritairement sur le massacré découvert à Boutcha, où des centaines de cadavres de civils ukrainiens ont été retrouvés après le départ des forces russes.

Emmanuel Macron a témoigné à son homologue de "l'émotion et du choc provoqués en France par les images de Boutcha", a expliqué l'Élysée. Alors que Kiev n'hésite pas à parler de génocide, la France explique avoir "une approche opérationnelle. Il s'agit de documenter, d'être concret, mais à la fin, c'est un processus juridictionnel. Il faut aider l'Ukraine sur les faits", estime l'Élysée.

Paris veut fournir des moyens à la CPI

La présidence française a par ailleurs annoncé que "suite à de nombreux témoignages de viols commis contre des femmes par des soldats russes, confirmés par Volodymyr Zelensky", Paris et Kiev ont "décidé de coopérer avec les services de la Cour pénale internationale (CPI)".

Dans ce contexte, l'Élysée a proposé de mettre à disposition de la CPI deux magistrats et dix gendarmes, une contribution financière exceptionnelle de 490.000 euros, et a anticipé le versement de sa contribution annuelle, qui s'élève à 13 millions. "La France se tient également prête à envoyer en Ukraine une équipe technique pour examiner les preuves des crimes commis", avance la présidence.

Par Patrick Sauce avec Anthony Audureau et AFP