Massacre à Boutcha: le chef de la diplomatie ukrainienne évoque un bilan de "plus de 400" victimes, qui "s'alourdit"

Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, a indiqué que les autorités s'attendent "très certainement à dénombrer "plus de 1000" civils tués à Boutcha et dans ses environs.

Une occupation longue de plusieurs semaines, et au bilan humain encore provisoire. Dmytro Kuleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, a évoqué ce mardi sur BFMTV le massacre de Boutcha, où des centaines de corps de civils ont été découverts le week-end dernier après le départ des troupes russes.

"À l'heure actuelle, le bilan est de plus de 400 personnes tuées et ce bilan s'alourdit", a déclaré le responsable ukrainien sur notre antenne. "Je crains qu'au fil des enquêtes nous découvrirons davantage de victimes, plus de 1000 très certainement à Boutcha mais aussi dans les villages et villes voisines", a-t-il aussi avancé.

"Il faut absolument traduire en justice les responsables"

"La Russie est impitoyable, de nombreux civils souffrent de crimes atroces", a ajouté Dymtro Kuleba, assurant vouloir avec les autorités ukrainiennes "essayer de sauver autant de vies humaines que possible".

"Si la Russie n'est pas traduite en justice pour ces crimes, je crois que la communauté internationale peut jeter à la corbeille tous les mécanismes de justice. Ce qu'on a vu à Boutcha et dans d'autres villes ukrainiennes, ce sont des atrocités. Il faut absolument traduire en justice les responsables, la communauté internationale doit être à la hauteur", a développé le chef de la diplomatie ukrainienne.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pris la parole ce mardi face au Conseil de sécurité de l'ONU, pour dénoncer l'inaction de l'organisation internationale face aux "crimes de guerre" commis par les soldats russes. Le chef de l'État aussi réclamé que la Russie soit évincée du Conseil de sécurité et du Conseil des affaires humanitaires des Nations unies, pour qu'elle soit "tenue responsable" de la mort des civils ukrainiens.

"La Russie ne doit pas siéger dans ces enceintes [...] L'opinion publique nous demande d'agir de façon pragmatique et nous allons appeler à prendre des mesures réalistes", a enfin conclu Dmytro Kuleba sur notre antenne.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV