Ukraine: Poutine insiste pour "éliminer" les "causes" du conflit et "garantir la sécurité" de la Russie

Vladimir Poutine le 7 mars 2025 à Moscou - Mikhail METZEL / POOL / AFP
Vladimir Poutine, qui doit s'entretenir lundi avec Donald Trump, a insisté dimanche 18 mai sur le fait qu'il voulait "éliminer" les "causes" du conflit en Ukraine et "garantir la sécurité" de la Russie, deux jours après des premiers pourparlers de paix avec Kiev depuis 2022 qui n'ont pas abouti à une trêve.
L'objectif de Moscou "consiste à éliminer les causes qui ont provoqué cette crise, à créer les conditions d'une paix durable et à garantir la sécurité de l'État russe", a souligné le président russe, lors d'un entretien à la télévision publique.
Le président russe s'exprimait publiquement pour la première fois depuis deux jours, alors que son armée occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien qu'elle a envahi depuis février 2022.
Attaque "record" de drones russes
La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque de drones visant de nombreuses régions d'Ukraine, dont celle de la capitale, Kiev, où une femme a été tuée, selon les autorités ukrainiennes, deux jours après de premiers pourparlers de paix depuis 2022 qui n'ont pas abouti à une trêve.
L'armée de l'air ukrainienne a parlé d'une attaque menée "avec 273 drones explosifs de type 'Shahed' et des leurres", dont 88 ont été détruits.
Ce chiffre de 273 drones lancés est "un record", a déploré la vice-Première ministre Ioulia Svyrydenko, assurant que "l'objectif de la Russie est clair: continuer à massacrer des civils".
Un appel téléphonique Trump-Poutine attendu lundi
Cette série d'attaques nocturnes venant de Russie a engendré une avalanche de condamnations de la part des responsables ukrainiens.
"Pour la Russie, les négociations d'Istanbul ne sont qu'une couverture, Poutine veut la guerre", a notamment cinglé le bras droit de Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, chef de l'administration présidentielle.
Vendredi à Istanbul, les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, n'ont pas abouti à une trêve entre les belligérants, pourtant réclamée par Kiev et ses alliés occidentaux.
En l'absence d'avancée majeure obtenue, puisque seul un échange de prisonniers a été conclu, Donald Trump a déclaré samedi qu'il parlerait par téléphone lundi à Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant d'échanger avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d'États membres de l'Otan.