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Le troisième cycle de négociations entre l'Ukraine et la Russie débutera ce mercredi soir à Istanbul

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L'avion transportant la délégation russe devant participer à une nouvelle session de pourparlers de paix avec l'Ukraine, à Istanbul, a décollé mercredi de Moscou et est en route pour la Turquie.

Les nouvelles négociations entre la Russie et l'Ukraine débuteront ce mercredi soir 23 juillet en Turquie, indique l'agence de presse russe Tass, citant une source anonyme au sein de la délégation russe. Une information confirmée par le Kremlin un peu après.

L'avion transportant la délégation russe devant participer à une nouvelle session de pourparlers de paix avec l'Ukraine, à Istanbul, a décollé ce mercredi 23 juillet de Moscou et est en route pour la Turquie, ont indiqué les agences de presse russes Ria Novosti et TASS, citant des sources anonymes.

La délégation ukrainienne est également "en route" pour la Turquie, a indiqué à l'AFP un haut responsable ukrainien. La délégation est menée par l'ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov et compte des diplomates, représentants des forces armées et du renseignement ukrainien, selon un décret présidentiel signé la veille.

Le Kremlin s'attend à "une discussion très compliquée"

Le Kremlin a confirmé mercredi que des négociations de paix avec Kiev étaient "prévues" dans la soirée à Istanbul, tout en disant s'attendre à une discussion "très compliquée" avec les négociateurs ukrainiens écartant à nouveau la possibilité d'avancées diplomatiques rapides.

"La discussion portera principalement sur les questions liées aux projets de mémorandums" échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs exigences, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en répétant que ces projets étaient "diamétralement opposés".

Dmitri Peskov a précisé que la délégation russe était "inchangée" et sera dirigée, comme lors des précédentes sessions en mai et en juin à Istanbul, par l'ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski.

Des échanges sous pression américaine

Cette troisième session d'échanges directs à Istanbul doit intervenir, une nouvelle fois, sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.

Kiev et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses bombardements et ses attaques sur le front, où elle grignote toujours du terrain.

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Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d'un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est). Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de Donald Trump représentait une durée "très longue" quand des "civils innocents meurent tous les jours".

Des positions qui semblent irréconciliables

La perspective d'avancées diplomatiques apparaît toujours très limitée, tant les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n'avaient débouché que sur des accords d'échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi s'attendre à discuter avec Moscou de nouveaux échanges et du rapatriement d'enfants ukrainiens emmenés en Russie.

Et, mardi, le Kremlin a de nouveau douché les espoirs d'une résolution rapide du conflit déclenché en février 2022 par l'invasion russe du pays et qui a depuis fait, a minima, des dizaines de milliers de morts dans les deux camps.

"Il n'y a bien sûr aucune raison d'espérer des avancées miraculeuses, mais nous avons l'intention de défendre nos intérêts", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

S.C avec AFP