Otages en Algérie : le site gazier partiellement maîtrisé par l'armée algérienne

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Un assaut et des questions. L'agence algérienne APS annoncé vers 21 heures françaises la fin de l'assaut lancé à la mi-journée sur le site gazier où étaient retenus en otages plusieurs centaines de personnes, citant une source préfectorale.
Deux heures plus tard, à 23h (heure française), l'agence APS tempérait toutefois, affirmant que l'armée algérienne maîtrisait bien une partie du site mais que l'usine était toujours encerclée. La partie contrôlée est celle du "site de vie" du complexe gazier où se trouvait la majorité des otages. Les forces algériennes, selon la même source, encerclaient encore en milieu de soirée l'usine même du complexe.
Surtout, aucun bilan officiel n'est connu pour l'heure. Jeudi soir, le ministre algérien de la Communication, Mohamed Saïd a fait état d'un "nombre important d'otages libérés et malheureusement quelques morts et blessés", affirmant qu'il n'était pas possible pour l'instant de "les chiffrer définitivement".
Deux Français tués ?
Pour l'heure, il n'existe aucun bilan définitif des victimes de l'assaut mais les assaillants venaient de Libye, a affirmé un ministre algérien. Selon l'agence Reuters, 30 otages et 11 activistes auraient été tués au cours de l'assaut.
Deux Français figureraient parmi les victimes : un parmi les otages et un autre parmi les activistes, toujours selon Reuters.
Abou al-Baraa, le chef du commando des preneurs d'otages, a été tué selon un porte-parole du groupe auteur du rapt qui aurait informé l'agence mauritanienne Nouakchott information (ANI).
Une "multinationale terroriste"
Selon le ministre, cette attaque est l'oeuvre d'une "multinationale terroriste qui vise à impliquer" l'Algérie dans le conflit malien, "déstabiliser" l'Etat algérien, et "détruire son économie" qui tire son financement des recettes des hydrocarbures.
Mais l'opération a permis de "libérer jusqu'à présent plusieurs otages nationaux et étrangers", a ajouté le ministre qui n'a fourni aucune précision sur les forces d'assaut et leur arsenal.
Il a expliqué qu'"un nombre important de terroristes qui ont essayé de prendre la fuite vers un pays limitrophe", qu'il n'a pas identifié, avaient été "neutralisés".