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Religions

Affaire Ligonnès: quelles sont les règles de vie dans le monastère où a eu lieu une opération de police?

Le monastère de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, où a eu lieu une opération de police le 9 janvier 2018 dans le cadre de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès

Le monastère de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, où a eu lieu une opération de police le 9 janvier 2018 dans le cadre de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès - Valery Hache-AFP

Des vérifications ont été réalisées ce mardi matin dans un monastère à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès. Un lieu où les moines vivent en silence et en ermitage.

Une opération de police a eu lieu ce mardi matin dans un monastère à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès. Deux fidèles avaient cru avoir reconnu l'homme - soupçonné d'avoir tué son épouse et leurs quatre enfants à Nantes en 2011 - vêtu en habits de moine, lors d'une messe célébrée dans le monastère du Saint-Désert Notre-Dame de Pitié.

Silence et ermitage

Ce monastère de l'ordre des Carmes déchaux, fondé en 1948, est particulier puisque c'est un "Saint désert", c'est-à-dire qu'il n'y a aucune activité en vue de diffuser la foi chrétienne. C'est un lieu où ses habitants vivent reclus: quatre frères y résident en permanence dans la solitude et le silence. Ils vivent en ermitage et se réunissent uniquement pour les prières et les repas. Mais "le travail manuel joue un rôle important", précise le site du diocèse de Fréjus-Toulon. Ils subviennent à leurs besoins grâce aux dons et aux offrandes.

Des prières ouvertes au public

Le monastère est fermé au public. Comme l'indique le site du Carmel de France, seuls les membres masculins de cet ordre religieux, les prêtres et séminaristes, y sont admis pour une retraite spirituelle. Ils sont alors hébergés dans des ermitages: sept petites maisons individuelles entourées d'un jardin clôturé. La chapelle est toutefois ouverte aux fidèles lors de certaines prières, les offices liturgiques, tous les jours. 

Il arrive aux pensionnaires de sortir du monastère et de se rendre en ville. "Nous les voyons parfois avec leur soutane marron", raconte à Ouest France une habitante de Roquebrune-sur-Argens. "Une religieuse y monte régulièrement pour les aider." Lors du lundi de Pentecôte 2016, une procession composée du curé de Roquebrune, d'une trentaine de fidèles et des quatre frères est montée jusqu'à la chapelle, poursuit le quotidien régional. Une messe suivie "d'un apéritif dans le jardin et d'un pique-nique tiré du sac" avait eu lieu à cette occasion.

Céline Hussonnois-Alaya