Manifestation autorisée: "On est des gens responsables" assure FO

Jean-Claude Mailly, le leader de FO. - Capture BFMTV
L'ESSENTIEL
La manifestation contre la loi Travail prévue jeudi par sept syndicats a été finalement autorisée par le ministère de l'Intérieur
Le parcours de la manifestation, décidé par Bernard Cazeneuve, fera un peu plus d'un kilomètre dans le quartier de la Bastille
Les syndicats saluent "une victoire de la démocratie"
Mardi soir, le préfet de police de Paris avait décidé d'interdire ce rassemblement
- Depuis plusieurs jours, le gouvernement, et surtout Manuel Valls affichait une volonté ferme d'interdire la manifestation syndicale
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20h35 - Le passage devant le commissariat "aurait pu être évité" selon le syndicat Alliance
Le syndicat alliance, par la voix de Stéphane Cazaux, délégué du district, a dénoncé le tracé de la manifestation qui passera devant le commissariat du IVe arrondissement. "Je pense que ce passage devant le commissariat aurait pu être évité", a expliqué sur BFMTV le syndicaliste. Expliquant que les fonctionnaires de ce commissariat ont appris le parcours dans la presse, "comme tout le monde", ces derniers ont été "surpris".
"Faire passer une manifestation devant un commissariat alors que les précédentes fois
19h35 - "Le but du gouvernement, c'est qu'on ne parle pas du fond", dénonce Florian Philippot
Le numéro 2 du Front national a expliqué sur BFMTV que ce bras de fer et ce volte-face sur la manifestation de demain a été utilisé par le gouvernement dans un but unique. "Depuis le départ le gouvernement essaye de nous balader (...) tout ça c'est d'un ridivcule achevé mais surtout l'objectif de ce gouvernement ces qu'on ne parle pas du fond", dénonce Florian Philippot.
19h15 - La manifestation a été provoquée par "les interventions intempestives de Manuel Valls
Jean-Claude Mailly a expliqué que la manifestation de jeudi contre la loi Travail a été organisée en réaction aux "interventions intempestives du Premier ministre". Concernant le tracé du rassemblement, le leader de Force ouvrière assure que "c'est bien une manifestation qui aura lieu demain (jeudi, NDLR)" en opposition au rassemblement statique qui leur était proposé.
Se félicitant de l'issue de ce bras de fer, le syndicaliste a martelé que "la liberté de manifester ce n’est pas n’importe quoi". "On ne transige pas avec principe démocratique", poursuit Jean-Claude Mailly. "On est des gens responsables, il faut savoir discuter, a-t-il insisté. Quand un dialogue est possible entre des gens calmes, une solution est possible. J’aimerai bien que le Premier ministre soit aussi zen que nous."
Et d'insister: le Premier ministre "ne veut pas discuter".
18h45 - Station de métro fermé et circulation interdite
La manifestation syndicale doit partir à 14h15 de la place de la Bastille. Afin de limiter les incidents, la préfecture de police de Paris va interdire la circulation dans cet zone. Les riverains devront retirer leurs véhicules garés sur le parcours, essentiellement sur les boulevards Bourdon et Bastille, seront enlevés. Les bateaux amarrés dans le port de l'Arsenal seront regroupés dans une autre zone. Enfin la station de métro Bastille sera fermée.
18h30 - "Des contrôles" de sac à dos effectués en amont de la manifestation
Le préfet de police de Paris a détaillé le dispositif de sécurité qui sera mis en place jeudi lors de la manifestation dans le quartier de la Bastille à Paris. Plus de 2.000 fonctionnaires de police seront mobilisés autour de ce parcours d'1,8 kilomètres qui débutera et se terminera place de la Bastille.
"Des contrôles des sacs seront effectués en pré-filtrage", a indiqué Michel Cadot, invitant les participants à ne pas prendre de sacs. Par ailleurs, "les syndicats se sont engagés à renforcer leur service d'ordre", a précisé le préfet de police de Paris et de prévenir "toute exaction entraînera une interpellation immédiate".
A ces mesures, des arrêtés d'interdiction de se trouver aux abords de la manifestation vont être pris. Ces dispositifs concernent une centaine de personnes, principalement des individus interpellés lors des précédents rassemblements.
18h15 - "C'est la moins mauvaise solution", estime le syndicat policier Unité SGP Police FO
"C'est la moins mauvaise solution", a estimé sur BFMTV Nicolas Comte, secrétaire général adjoint de Unité SGP Police FO. Le syndicaliste estime que l'itinéraire choisi est "court", "il est assez facile à sécuriser". Assurant qu'il y avait "des risques que les casseurs soient là demain (jeudi, NDLR), "s’il doit y avoir des affrontements, ce sera plutôt place de la Bastille".
Nicolas Comte est revenu sur les consignes données aux forces de l'ordre depuis des mois dans ces manifestations. "J'espère que les instructions seront plus claires sur le maintien de l’ordre que les instructions sur l’autorisation ou non de manifester", a prévenu le syndicaliste. Ce dernier a également critiqué les arguments du gouvernement pour justifier l'interdiction de manifester. Pour lui, il y a eu une instrumentalisation politique.
18 heures - "Ce n'est pas de la cacophonie, c'est de la polyphonie", dénonce Eric Woerth
Les réactions s'enchaînent et se ressemblent après la décision d'autoriser la manifestation syndicale de jeudi. "Ce n'est pas de la cacophonie, c'est de la polyphonie", dénonce sur BFMTV Eric Woerth, député Les Républicains, après le volte-face du gouvernement.
17h15 - Autoriser la manifestation, "un aveu d'impuissance" pour Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy a vivement critiqué la décision du gouvernement d'autoriser la manifestation syndicale. "C'est un aveu d'impuissance, un manque de fermeté et une marque coupable de faiblesse", a martelé le président des Républicains.
Dénonçant à son tour le volte-face du gouvernement, l'ex-chef de l'Etat a assuré que "la seule chose qui est vraie c'est que la CGT menace et le gouvernement obéit à la CGT".
16h45 - Les policiers critiquent aux-aussi la stratégie du gouvernement
"Puisqu'on explique que l'interdiction de manifestation a lieu pour faire reposer les policiers, j'imagine que demain (jeudi, Ndlr) on laissera mes collègues au repos", ironise sur BFMTV Nicolas Comte, secrétaire général adjoint de Unité SGP Police FO. Selon lui, les pouvoirs publics ont instrumentalisé les forces de l'ordre pour justifier leur décision.
De son côté, le syndicat Alliance rappelle qu'il avait réclamé un "report" de la manifestation pas une interdiction. Là encore, les policiers s'interrogent sur les ordres qui leur sont donnés lors des manifestations.
16h30 - La droite tire à boulets rouges sur le gouvernement
"Une nouvelle fois, le gouvernement agit dans la panique plutôt que de prendre ses responsabilités. Démonstration de son incurie", a critiqué Alain Juppé sur Twitter après la décision du gouvernement d'autoriser la manifestation de jeudi. "Manifestation interdite à 10 heures et autorisée à 13 heures = résumé d'un quinquennat calamiteux", a ironisé de son côté François Fillon.
"Le gouvernement a eu tort de tergiverser, on tombe dans le ridicule", a commenté sur BFMTV Thierry Mariani, député des Français de l'étranger.
16h10 - Les syndicats réclament une enquête parlementaire sur les violences dans les manifestations
La CGT avec la FSU, Solidaires, SAF, UNEF, FIDL, UNL et la LDH demandent l’ouverture d’une enquête parlementaire "sur les choix opérés par le ministère de l’intérieur quant au maintien de l’ordre durant les manifestations". Selon eux, "de nombreux manifestants sont victimes de graves dysfonctionnements".
Les syndicats dénoncent également le comportement des policiers envers les casseurs "contenus en tête de cortège sans jamais être neutralisés par les forces de police". Les organisations rappellent que des syndicats policiers ont déjà dénoncé des consignes tardives.
15h30 - Manuel Valls appelle les organisateurs à respecter "leurs engagements"
C'est un Premier ministre serein qui est intervenu dans l'après-midi lors des questions au gouvernement à l'assemblée nationale. Alors que certains estiment que l'autorisation de manifester est un désaveu pour Manuel Valls, ce dernier a assuré que "tout a été fait, du côté des pouvoirs publics, je précise, de la part du président de la République, du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur, ensemble, pour permettre cette expression démocratique".
En échange, le Premier ministre insiste: "Chacun devra faire preuve de la plus grande responsabilité".
15 heures - Un cortège qui pourra être encadré du début à la fin
Le parcours choisi par le ministère de l'Intérieur pour la manifestation de jeudi est extrêmement court - 1,8 kilomètre - ce qui va permettre aux forces de l'ordre d'encadrer le cortège du début à la fin. Un cortège qui sera assez étroit, laissant ainsi peu d'espace aux casseurs pour agir.
Sur ce tracé, peu de commerces et de banques mais essentiellement des bars. Seule la place de la Bastille devrait être compliquée à sécuriser. Un commissariat, celui du IVe arrondissement, se trouve également sur le tracé. Il devrait être fermé et aucune voiture de police ne sera stationnée devant. Une compagnie de CRS pourrait aussi être déployée pour sécuriser les lieux.
Selon nos informations, deux compagnies d'intervention parisiennes, en repos, ont d'ores et déjà été rappelées en renfort.

14h40 - "Ca ne sert à rien de monter dans les tours", rappelle le porte-parole du Parti socialiste
Du côté du parti socialiste, on se réjouit également du compromis trouvé entre le gouvernement et les syndicats. "Je suis heureux qu’une issue ait pu être trouvée et que le droit à manifester ait pu être garanti et qu’en même temps cela se fasse sur le tracé du ministre de l’Intérieur", a déclaré Razzy Hammadi, le porte-parole du PS.
"Ça ne sert à rien de monter dans les tours tant qu’on a pas épuisé toutes les voies de dialogue", poursuit-il.
14h20 - "Je crains, pour nous policiers, qu’il y ait beaucoup de monde", commente le syndicat Alliance
Multiplications des missions, report des congés... Les syndicats de policiers avaient réclamé des moyens supplémentaires ou un report de la manifestation. "Interdire aurait employé automatiquement beaucoup plus de fonctionnaires de police", note sur BFMTV Frédéric Lagache, du syndicat Alliance.
"On va devoir assurer cette mission, mais ça ne sera pas une mission sans faille parce qu’on ne peut pas être sur tous les fronts", explique-t-il, "craignant qu'il y ait beaucoup de monde". "Je crains aussi qu'autour de cette manifestation, ça amène les farfelus que l’on connaît, notamment les casseurs", rappelle Frédéric Lagache.
14h10 - "Le gouvernement doit reprendre les discussions", réclame Pierre Laurent
Le secrétaire du Parti communiste s'est réjouit de la décision du gouvernement. "Il y a eu volte-face du gouvernement et tant mieux", se félicite Pierre Laurent, qualifiant la décision d'interdire la manifestation d'"autoritaire" et "irresponsable".
Pour le patron du PCF, les discussions sur le fond du texte de la loi Travail doivent désormais reprendre. ."Derrière tout ça, il y a un blocage sur la loi Travail", rappelle-t-il. Assurant qu'il "ne verserai pas de larmes" si Manuel Valls quittait Matignon.
14 heures - "Aucun débordement, aucune violence ne seront tolérés", insiste Bernard Cazeneuve
Le ministre de l'Intérieur a tenu une brève conférence de presse après avoir autorisé les syndicats à manifester jeudi. Rappelant l'ensemble des discussions qui ont précédé cette décision, Bernard Cazeneuve a assuré qu'"aucun débordement, aucune violence ne seront tolérés".
A plusieurs reprises, le ministre de l'Intérieur a cité le nom du président de la République et du Premier ministre, une façon de montrer que "le gouvernement est uni", analyse Damien Fleurot, journaliste politique de BFMTV.
13h20 - L'autorisation de manifester, "une victoire pour les syndicats et la démocratie"
Philippe Martinez, le leader de la CGT, s'est félicité après l'obtention de l'autorisation de manifester. Pour lui, il s'agit d'"une victoire pour les syndicats et la démocratie".
"C'est une victoire pour l'unité syndicale et un désaveu pour Manuel Valls", surenchérit Eric Coquerel, du Parti de gauche.
13h05 - Philippe Martinez demande à François Hollande de réunir les syndicats
"Le président n'a d'autre issue que de réunir les organisations syndicales et de jeunesse très rapidement", a assuré Philippe Martinez, quelques minutes après avoir obtenu l’autorisation de manifester contre le projet de loi jeudi. Le leader de la CGT a demandé au président de la République de recevoir "très rapidement" les organisations syndicales au sujet de la loi Travail.
12h55 - Le parcours décidé par le ministère de l'Intérieur
Les syndicats devront suivre un parcours décidé par le ministère de l'Intérieur. Le cortège manifestera sur un tracé d'un peu plus d'un kilomètre autour de la Bastille. Les manifestants partiront de la Bastille tourneront autour du port de l'Arsenal avant de revenir au point de départ.
Il s'agit d'un parcours "plus sécurisé", indique Jean-Claude Mailly, leader de FO.
12h50 - Les syndicats ont reçu l'autorisation de manifester jeudi à Paris
Les syndicats opposés à la loi travail ont finalement "obtenu le droit" de manifester jeudi à Paris "sur un parcours proposé par le ministre de l'Intérieur", depuis la place de la Bastille jusqu'au bassin de l'Arsenal, a annoncé le leader de la CGT, Philippe Martinez, lors d'une conférence de presse.
Les syndicats ont également obtenu l'autorisation de manifester le 28 juin, selon des modalités qui seront déterminées ultérieurement.
12h35 - "Nos libertés publiques sont un bien précieux", souligne Christiane Taubira
L'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a estimé mercredi sur Twitter que les libertés publiques étaient un "bien précieux" méritant "plus d'efforts pour être sauvegardées", après la décision d'interdire la manifestation syndicale de jeudi.
"Conquises, nos libertés publiques sont un bien précieux et méritent plus d'efforts pour être sauvegardées et exercées #manifdu23juin ChT", a tweeté Christiane Taubira.
12h30 - Le leader de FO assure qu'"aucune solution alternative" n'a été trouvée
Il y a eu "des discussions serrées avec le ministre pour essayer de trouver une solution, on ne l'a pas encore pour le moment", a déclaré Jean-Claude Mailly. Le leader de Force ouvrière et celui de la CGT sont reçus par le ministre de l’Intérieur pour tenter de trouver une solution pour l’organisation d’une manifestation jeudi contre la loi Travail.
12h20 - La CFE-CGC exprime sa "déception" et son "inquiétude"
La CFE-CGC a réagi mercredi à l'interdiction de manifester jeudi à Paris contre la loi travail en exprimant "sa déception et son inquiétude" devant une décision qui relève d'une "cristallisation des postures, dangereuse pour la démocratie".
12h15 - Hollande demande que les conditions de sécurité soient réunies
François Hollande a prévenu mercredi en Conseil des ministres que tant que les conditions n'étaient pas réunies, l'autorisation de manifester jeudi à Paris contre la loi travail ne serait pas accordée, a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll devant la presse.
"Tant que les conditions ne sont pas réunies -conditions de sécurité, de protection des biens et des personnes-, c'est vrai que l'autorisation n'est pas donnée", a déclaré Stéphane Le Foll citant le chef de l'Etat lors du compte-rendu du Conseil.