Les opposants au mariage homo défilent à Paris

La précédente manif pour tous avait rassemblé 100.000 personnes selon la police. - -
C’est le jour J pour les opposants au mariage homo. La manif pour tous débute ce dimanche à 13h : trois cortèges partiront de Porte Maillot (XVIIe), de place d'Italie (XIIIe) et de Denfert-Rochereau (XIVe), ralliant le Champ-de-Mars (VIIe), comme prévu par le collectif "La Manif pour tous", organisateur de l'évènement.
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900 cars affrétés
Le collectif, qui avait rassemblé 100.000 personnes contre le projet le 17 novembre, espère faire beaucoup mieux cette fois. La police attend entre 150.000 et 300.000 participants. Ce rassemblement s'annonce comme l'un des plus importants, à droite, depuis celui pour la défense de l'école libre qui avait réuni 850.000 personnes à Paris en 1984.
Les associations ont vu grand : cinq rames TGV et 900 cars ont été affrétés. Dans le seul Grand Ouest, 310 cars transportent à l'aube les manifestants. Plus d'une centaine de cars et un TGV spécial sont prévus au départ de Lyon et deux TGV de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. A Paris, six stations de métro seront fermées aux départs et à l'arrivée des cortèges.
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Copé y sera, pas Le Pen
L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, s'est félicité samedi que de "nombreux catholiques" se mobilisent contre le projet, en assurant que "ce n'est pas une manifestation de l'Eglise contre le gouvernement". Il ira "probablement" saluer les participants.
Jean-François Copé, président de l'UMP, sera, lui dans le cortège, place d'Italie, aux côtés du député Christian Jacob, mais son appel à manifester est loin de faire l'unanimité dans son parti.
Même hésitation au Front national, qui enverra une délégation porte Maillot, conduite notamment Louis Aliot et Bruno Gollnisch, mais la présidente du FN, Marine Le Pen, n'y sera pas.
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Pour autant, le gouvernement n'entend pas reculer: le projet de loi sera examiné dès le 29 janvier au Parlement, quelle que soit l'ampleur de la manifestation, a martelé la ministre de la Justice Christiane Taubira. L'organisation d'un referendum est exclue.