Le père de Foued Mohamed-Aggad ne savait rien: "je l'aurais tué avant"
Le père du troisième kamikaze du Bataclan a appris ce mercredi dans les médias que son fils faisait partie du commando meurtrier, le 13 novembre dernier. "Je ne savais pas qu'il était revenu", explique l'homme au micro de BFMTV.
Profondément choqué il n'aurait jamais imaginé que son fils Foued Mohamed-Aggad, mourrait dans une attaque coordonnée qui a fait 130 morts à Paris.
"Je l'aurais tué avant", va-t-il jusqu'à dire sur BFMTV.
Certes, Foued s'était laissé pousser la barbe. Mais "ce n'est pas une preuve qu'il s'était radicalisé", rappelle l'homme à qui le jihadiste n'avait pas parlé de ses projets avant de partir.
Il est né et a grandi en France
Le père raconte aussi au Parisien comment son fils, qui fut un enfant calme, lui a menti, prétextant partir en vacances alors qu'il se rendait en Syrie. C'était en 2013. Il n'a plus eu de nouvelles depuis "trois ou quatre mois".
"Il ne disait rien de son quotidien, d'où il était ou de ce qu'il faisait. Il répondait juste ça va, ça va, parlait souvent du jihad...", raconte celui qui estime que son fils qui est né, a grandi et a été scolarisé en France, est devenu "une autre personne", "à qui on avait lavé le cerveau".
Séparé de la mère de son fils avec qui Foued vivait, il n'a "rien vu venir", confie l'homme. Une fois Foued parti, il s'est fait une raison. "Je m'attendais à ce que l'on m'annonce sa mort", mais "j'aurais préféré qu'il meure là-bas, plutôt qu'ici", témoigne le père ébranlé.
"Qu'est-ce que vous vouliez que je fasse?"
Interrogé sur le pas de sa porte, Saïd Mohamed-Abbag explique qu'il avait eu son fils au téléphone pour la dernière fois en août dernier. Il lui avait demandé de rentrer mais son fils avait refusé. "Qu'est-ce que vous vouliez que je fasse?", se lamente-t-il.