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Société

Le gilet jaune Jérôme Rodrigues blessé pendant une manifestation contre la réforme des retraites

Jérôme Rodrigues blessé à l'oeil lors d'un rassemblement de gilets jaunes contre la réforme des retraites à Paris, le 28 décembre 2019

Jérôme Rodrigues blessé à l'oeil lors d'un rassemblement de gilets jaunes contre la réforme des retraites à Paris, le 28 décembre 2019 - Jérome Rodrigues/Twitter

Éborgné par un tir de LBD en janvier dernier, dans les premiers mois de la crise des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues s'est joint ce samedi au cortège de manifestants s'opposant à la réforme des retraites.

Principale figure des gilets jaunes à participer à la manifestation parisienne de ce samedi contre la réforme des retraites, Jérôme Rodrigues a été légèrement blessé à l'œil ce samedi, selon des sources policières contactées par BFMTV.

La scène s'est déroulée boulevard Magenta. Alors qu'il discutait avec des CRS, Jérôme Rodrigues a été touché par le bouclier d'un membre des forces de l'ordre. La rangée de CRS qui précédait les manifestants s'est arrêtée et Jérôme Rodrigues, qui marchait en tête, a reçu un coup de bouclier. L'homme a été atteint à l'arcade droite, soit celle de l'œil qu'il a perdu en janvier dernier, durant les premiers mois de mobilisation des gilets jaunes.

Usage de gaz lacrymogène

Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, les esprits se sont échauffés. Des insultes ont été proférées et les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Jérôme Rodrigues aurait été "incommodé par le gaz". Il s’est écroulé avant d’être pris en charge pour soins par des "street medics".

"Qu'est-ce que je leur ai fait ? Je prône le pacifisme. Je demande à ce qu'on manifeste (...), la police mutile", a déclaré à la presse après l'incident Jérôme Rodrigues, légèrement blessé au coin de son oeil invalide.

À l'heure actuelle, le manifestant porte un bandage à l'œil, près duquel se trouve désormais une plaie saignante. Jérôme Rodrigues a par ailleurs réintégré le cortège parisien, dirigé par des syndicalistes.

"Une manifestation doit suivre le parcours déclaré en préfecture", a réagi à ce titre la préfecture de police de Paris sur twitter. "Les forces de l'ordre font usage de la force strictement nécessaire à l'encontre de ceux qui tentent de sortir de ce parcours."

De son côté, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise (LFI) s'est dit "écoeuré par le harcèlement violent contre Jérôme Rodrigues. Ce n'est plus de la police. Le préfet Lallement perd la raison."

Raphaël Maillochon avec Jules Pecnard et AFP