Incendie en Gironde: comment expliquer la reprise des feux de juillet?

En Gironde, les incendies ont repris ce mardi à proximité de Landiras, après un mois de juillet déjà destructeur. Au moins 49 nouveaux départs de feux ont été enregistrés mardi, et plusieurs facteurs y contribuent.
D'abord, les conditions météo, qui conjugent canicule et sécheresse, facilitent la propagation des flammes. La France enregistre cette année un record de sécheresse, et connaît plusieurs vagues de chaleur, avec par exemple un pic attendu à 37°C en Gironde ce mercredi.
Des forêts sensibles à la propagation du feu
De plus, les vents prévus ce mercredi attisent les flammes. Ils déplacent des flammèches ou des objets enflammés, et encouragent ainsi la propagation de l'incendie d'arbre en arbre dans les massifs forestiers. Les pins des Landes sont aussi très inflammables et plus fragiles face aux incendies.

En plus de faciliter la reprise de l'incendie, ces conditions compliquent aussi l'intervention des secours. En Gironde, un millier de sapeurs-pompiers sont mobilisés ce mercredi pour lutter contre les flammes.
Les feux de juillet pas vraiment éteints
Un autre facteur moins évident alimente l'incendie: la tourbe. Il s'agit d'une matière issue de l'accumulation de végétaux morts dans un milieu humide. Elle est aussi très inflammable et il est difficile pour les pompiers de l'éteindre complètement.
Plutôt que d'éteindre ou d'étouffer l'incendie, la tourbe va plutôt piéger les flammes dans le sol.
"Nous avons ici quelque chose de très spécial, qui est beaucoup de tourbe, qui fait que le feu du mois de juillet ne s'était en fait pas arrêté, il n'a jamais été déclaré éteint, il s'était enterré", a fait valoir ce mercredi matin, lors d'un point presse, le préfet délégué de la Gironde pour la Défense et la sécurité de la zone sud-ouest, Martin Guespereau.
Sur BFMTV, ce mercredi, le maire de Biganos, Bruno Lafon, a de son côté indiqué que la température de la terre était de 150°C en profondeur, selon des relevés réalisés en début de semaine.
Après les incendies de juillet, les pompiers étaient restés mobilisés pour surveiller la situation. Cette surveillance devait durer jusqu'aux pluies d'octobre.