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Incendies en Gironde: pourquoi les zones brûlées vont devoir être surveillées encore plusieurs semaines

Zone calcinée au Pyla-sur-Mer.

Zone calcinée au Pyla-sur-Mer. - Philippe Lopez

La présence d'une végétation particulièrement inflammable dans la région laisse craindre une reprise des feux et la présence sur la longue durée de flammes basses, difficiles à surveiller pour les pompiers.

La mission des pompiers va-t-elle s'éterniser en Gironde? Ce sera probablement le cas, alors que les feux toujours en cours à Landiras et à La Teste-de-Buch sont pour le moment "contenus", mais "pas fixés", selon la préfète Fabienne Buccio. La faute à la présence d'une végétation particulière et très inflammable.

"On sait que la lutte va encore durer longtemps", prévient la préfète, ce vendredi matin sur France Info.

Même discours du côté des pompiers de Gironde qui ont assuré jeudi que des opération de "surveillance" étaient prévues "jusqu'aux pluies d'octobre", lors d'un point de situation donné à La Teste-de-Buch devant Emmanuel Macron, rapporte Ouest-France.

"Il y a le feu, le fixer, l'éteindre et puis il y a le surveiller", précise la préfète. Pour le feu de Landiras, "on a un sol qui est tourbeux, où ça va durer plusieurs semaines", s'inquiètent les autorités, citées par Sud-Ouest.

La tourbe, matière organique fossile formée de débris de végétaux, est très présente dans la région. Problème en cas d'incendies: elle est très inflammable. Le feu met donc à la fois du temps à s'éteindre et peut repartir à tout moment.

Flammes basses et fumée sous surveillance

Les incendies de Gironde, pour l'instant "contenus", mais "pas fixés", selon Fabienne Buccio, restent sous surveillance des sapeurs-pompiers.

"Chaque matin, le directeur du SDIS, accompagné de l'un de ses collaborateurs, survole chacun des feux pour voir les endroits où il y a encore des flammes", décrit-elle.

"Hier, il y avait encore des endroits avec des flammes basses, notamment sur l'incendie de La Teste-de-Buch, des endroits avec des fumées, ça veut dire que dessous ça brûle toujours", explique-t-elle.

Difficile pour l'instant de déterminer quand le feu pourra être maîtrisé, mais certaines colonnes de pompiers venus d'autres départements en renfort ont commencé à être "libérées", selon la préfète.

On compte jusqu'à présent un peu plus de 30.000 sinistrés en raison des incendies. La réintégration dans leur habitation se fera "secteur par secteur" en fonction de la progression des feux. Plus de 20.000 hectares sont partis en fumée dans la région.

Juliette Desmonceaux