BFMTV
Société

Reprise des feux en Gironde: pourquoi la météo rend la situation "très défavorable"

Les images de la reprise de feu à Landiras.

Les images de la reprise de feu à Landiras. - SDIS 33

L'intensité des flammes est très importante en Gironde, où les feux ont repris de façon fulgurante mardi. En moins de 24 heures, 6000 hectares ont déjà brûlé. Des bourrasques allant jusqu'à 35 km/h sont attendues dans la journée.

En Gironde, près de Landiras déjà ravagé par les flammes en juillet, d'importantes reprises de feux se sont déclarées mardi. En moins de 24 heures, 6000 hectares sont partis en fumée, et 18 maisons ont brûlé, témoignant de la vigueur des flammes. La sécurité civile relate d'ailleurs n'avoir jamais connu une telle progression et parle d'une "puissance de feu hors norme".

La gravité de ces reprises de feux s'explique par les conditions météorologiques très défavorables à l'heure actuelle en Gironde. Le département a été placé en vigilance orange canicule par Météo-France. Ce mercredi des pics à 37°C sont attendus.

Le vent, ennemi redoutable

De même, le vent joue en défaveur des sapeurs-pompiers. Mardi soir, les rafales ont permis aux flammes de brûler plus de 1000 hectares en l'espace de quelques heures. Dans la nuit, 5000 hectares supplémentaires ont été détruits.

Et dans la journée, la situation ne doit pas aller en s'améliorant, si bien que les secours la jugent "très défavorable". Des bourrasques allant jusqu'à 35 km/h sont annoncées sur la zone des flammes.

Le vent est un ennemi redoutable. En plus de permettre aux flammes d'avancer rapidement, il transporte des éléments enflammés, comme des particules d'arbre, qui permettent à l'incendie de se propager.

Infographie détaillant l'effet du vent sur les incendies.
Infographie détaillant l'effet du vent sur les incendies. © Capture d'écran BFMTV

Le sol chauffé à 150°C

Autant de facteurs jouant contre les pompiers, auxquels viennent s'ajouter un taux d'humidité dans l'air en baisse, couplé à une sécheresse importante et à un sol encore très chaud après les incendies de juillet.

Sur BFMTV ce mercredi, le maire de Biganos, Bruno Lafon, a indiqué que la température de la terre était de 150°C en profondeur, comme l'ont montré des relevés réalisés en début de semaine.

Jules Fresard