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"Une puissance de feu hors norme": l'incendie en Gironde a déjà ravagé 6000 hectares

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La situation est jugée "très défavorable" en Gironde par les pompiers, après de nombreuses reprises de feu du gigantesque incendie de Landiras qui avait ravagé la zone en juillet. En quelques heures, 6000 hectares de végétation ont déjà brûlé et 16 maisons ont été détruites.

C'est le scénario catastrophe qui était redouté par les sapeurs-pompiers. En Gironde, de nombreuses reprises de feu de l'incendie de Landiras, qui a ravagé en juillet ce territoire, ont déjà détruit 6000 hectares de pins, dont 5000 en 12 heures, une progression inédite. La sécurité civile insiste sur le caractère exceptionnel de cette reprise d'incenduie et évoque une "puissance de feu hors norme". Ce mercredi matin, la lutte continue, avec une situation jugée "très défavorable".

6000 personnes évacuées

Les flammes sont actives autour des communes de Hostens et Saint-Magne. Mais elles progressent vite. Sur BFMTV ce mercredi matin, le maire de Biganos Bruno Lafon a indiqué que le feu "est désormais dans le département des Landes", après avoir traversé une rivière. D'importants sautes de feu ont été constatés.

Les habitants de Hostens et Saint-Magne ont été évacués de manière préventive, ainsi que les résidents d'un quartier de Belin-Béliet, où 16 maisons ont été détruites selon la préfecture. Au total, 6000 personnes ont dû être évacuées en Gironde et dans les Landes voisines, dont 3500 mardi et dans la nuit.

"Ce soir, on s'apprêtait à dîner ensemble. Mais ce ne sera pas le cas", s'est résigné au micro de BFMTV Xavier, évacué avec sa famille pour la deuxième fois de l'été. "Le temps presse, il faut rassembler toutes les affaires. On a pris ce qu'il fallait. C'est toujours très désagrabale car on ne sait jamais comment on va retrouver sa maison".

La municipalité de Hostens a annoncé sur son compte Facebook un "ordre d'évacuation totale du village", avec une "possibilité de refuge sur les salles des fêtes de Belin-Béliet".

Des conditions "très défavorables"

Les sapeurs-pompiers ont combattu toute la nuit les flammes, au sol comme dans les airs. 500 pompiers étaient mobilisés ce mercredi matin selon la préfecture.

Ces reprises importantes étaient attendues. En début de semaine, "quand on a creusé le sol, on a trouvé des températures à 150 degrés. Nous savions que dans la tourbe, tout pouvait revenir" a expliqué Bruno Lafon.

À la vue des conditions météorologiques, la situation est jugée "très défavorable" par les pompiers. La journée de mercredi va être particulièrement chaude dans le sud-ouest, avec des pointes attendues à 40 degrés localement. De même, des rafales allant de 30 à 40 km/h sont attendues sur la Gironde selon les scénarios les plus pessimistes, de quoi favoriser la propagation des flammes. "Nous nous attendons à une journée particulièrement difficile aujourd'hui", a déclaré Bruno Lafon.

Jules Frésard