Grogne des taxis: les compagnies de VTC évitent les aéroports

Partis des aéroports de Roissy et d'Orly, les convois de taxis en grève ont sérieusement perturbé la circulation en Ile-de-France. De leur côté, les compagnies de voitures de tourisme avec chauffeur ont joué la prudence.

Un nouvelle manche se joue lundi dans la guerre que livrent les taxis aux VTC. En grève, les premiers protestent contre la concurrence des seconds. Et la tension palpable fait craindre aux VTC, ces voitures de tourisme avec chauffeur, d'être pris pour cibles.

"Nous sommes en effectif réduit, beaucoup de chauffeurs ont eu peur de prendre leurs véhicules", a expliqué lundi sur BFMTV Yanis Kiansky, le fondateur d'Allocab, une des compagnies de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) cible de la colère des taxis en grève. Mais nuance-t-il immédiatement, "jusque-là, aucun incident à signaler, c'est plutôt une bonne chose".

Du côté des VTC comme des taxis, la volonté est de ne pas créer d'incident comme cela avait été le cas le 13 janvier, journée de grève pendant laquelle plusieurs VTC avaient fait l'objet d'agressions sur leurs véhicules.

Ne pas desservir les aéroports pour limiter les risques

"Certains clients ont été prévenus qu'à certaines heures les courses ne pourront pas être assurées", continue le fondateur d'Allocab qui table sur un retour à la normale vers les 15 ou 16 heures, ce lundi après-midi. Le but est à la fois de garantir la sécurité des clients, mais aussi de "berlines" qui coûtent cher.

Du côté d'une autre compagnie de VTC, ChauffeurPrivé, la démarche est la même. Sur Twitter, certains clients font état de la réception d'un mail les informant que les dessertes des aéroports parisiens ne seront pas assurées.

#WTF ce mail de @ChauffeurPrive : On est à Bagdad ou quoi? #securité #greve #taxi #mafia @Mar1e @Poupimali @berrehili pic.twitter.com/MKqsCDN8gx
— celine crespin (@celinecrespin) 9 Février 2014

David Namias