Gilets jaunes: cafouillage sur la nomination de porte-paroles

Des gilets jaunes à Rochefort, le 24 novembre 2018. - Xavier Leoty - AFP
Cafouillage chez les gilets jaunes. Au lendemain de leur deuxième week-end d'action, le mouvement semble avoir du mal à se structurer, alors que l'incertitude demeure sur la tenue d'une nouvelle journée d'action nationale samedi prochain, le 1er décembre. Dimanche soir, les gilets jaunes ont notamment échoué à désigner cinq porte-paroles nationaux, tandis que des désaccords apparaissent sur les méthodes d'action et les revendications.
Une réunion dimanche soir
Une réunion dont l'objectif était de désigner des porte-paroles du mouvement s'est tenue dimanche soir, mais semble s'être soldée par un échec. Faute d'accord, les gilets jaunes n'ont en effet pas réussi à choisir leurs cinq porte-paroles nationaux, certains membres estimant que l'idée même d'un porte-parolat est contraire à l'ADN de leur mouvement.
"Les fondateurs des gilets jaunes se sont réunis à quelques uns hier (dimanche, ndlr) pour réfléchir à la stratégie en termes de communication, et à l'heure qu'il est je ne peux absolument rien vous dire, je n'ai aucune information", a fait savoir le représentant des gilets jaunes de Toulouse, Benjamin Cauchy, sur BFMTV ce lundi matin.
Pas conviés
Par ailleurs, plusieurs représentants n'avaient pas été informés de l'organisation de cette élection. C'est le cas des gilets jaunes des Côtes-d'Armor, qui ignoraient la tenue de cette réunion.
"C'est une grande surprise pour nous parce qu'on était pas au courant, on ne sait pas comment ont été désignées les personnes sur la liste, et on ne sait pas comment a été prévue cette élection", a réagi sur notre antenne Benoît Julou, représentant des gilets jaunes de Saint-Brieuc.
Même son de cloche du côté des gilets jaunes du Vaucluse. "Aujourd'hui, certainement des groupes sont en train de se constituer, mais je n'ai pas été convié à ce genre de réunion", a expliqué leur représentant, Christophe Chalençon, sur BFMTV. Avant d'affirmer qu'"il va y avoir un début d'embryon de structuration au niveau national".