Collège Samuel Paty: la sœur de l'enseignant tué salue un "symbole important" après le changement de nom

Sur BFMTV, Gaëlle Paty, la sœur de Samuel Paty assassiné en octobre 2020, a partagé son émotion après une cérémonie au cours de laquelle le collège de Conflans-Sainte-Honorine a été rebaptisé du nom de son frère.

"Un moment très important pour moi et ma famille": au micro de BFMTV ce vendredi 14 mars, la sœur de Samuel Paty, Gaëlle Paty, a partagé son émotion alors que le collège où travaillait l'enseignant assassiné en 2020 porte désormais son nom. La décision avait été prise cet automne par le collège et le conseil municipal de Conflans-Sainte-Honorine.

Le collège du Bois-d'Aulne dans les Yvelines porte depuis ce vendredi le nom du professeur. Pour elle, il s'agit "d'un étape (...) et d'un symbole important" après un deuil qui a été "tellement fort".

"J'ai toujours su que son collège porterait son nom"

"Je suis contente et émue que ce collège où enseignait mon frère soit nommé de son nom. C'était important qu'il porte son nom, il faut s'attacher à ça aujourd'hui", a-t-elle expliqué sur notre antenne, après une cérémonie organisée dans l'établissement.

Une plaque portant le nom de l'enseignant d'histoire-géographie assassiné en octobre 2020 a été inaugurée dans la cour de l'établissement.

"J'ai été particulièrement émue de partager ce moment avec les enseignants et élèves de ce collège. Ils ont tenu bon toute cette équipe pour que, malgré ce drame, ce collège reste un collège où on enseigne et on apprend", a-t-elle poursuivi.

Ce changement de nom intervient plus de 4 ans après la mort de Samuel Paty, le 16 octobre 2020. "Je n'avais pas forcément une impatience, j'ai entendu et respecté le souhait d'attendre que les élèves qui avaient connu Samuel sortent de ce collège", raconte Gaëlle Paty qui admet tout de même qu'elle "a toujours su que son collège porterait son nom".

La sœur de Samuel Paty estime que nommer ce collège ainsi est "un point de départ pour agir" afin de "faire vivre ces valeurs républicaines auprès de la jeunesse".

Le professeur d'histoire-géographie avait été décapité par Abdoullakh Anzorov, un réfugié d'origine tchétchène le 16 octobre 2020. Ce dernier lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.

Matthieu Heyman