Procès de l'assassinat de Samuel Paty: Gaëlle Paty "soulagée" par la condamnation des accusés

"Ça fait du bien". Les huit personnes accusées pour leur implication dans l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty ont été condamnées par la cour d'assises spéciale de Paris ce vendredi 20 décembre à des peines allant d'un an à 16 ans de prison.
"Je suis émue, je suis soulagée, d'entendre ces mots de 'coupable', en fin de compte c'est de ça dont j'ai besoin. Coupable d'AMT (association de malfaiteurs terroriste, NDLR), coupable de complicité, c'était ça que je voulais entendre", a déclaré Gabriel Paty, la soeur de l'enseignant.
"On a passé sept semaines à entendre beaucoup de réécritures de ce qui s'était passé", a-t-elle déclaré à la sortie de la salle d'audience, "Mais la cour, le président a dit ce qu'il s'était passé, ce que chacun avait fait, et qu'ils étaient coupables, et ça fait du bien."
"Très peu" de réponses lors du procès
Gabrielle Paty, qui dit "penser très fort" à ses parents ce soir, estime cependant que ce procès ne lui a pas permis d'obtenir "toutes les réponses", "on en a eu très peu". Elle a également déploré l'"insincérité", les "trous de mémoire" et la "dénégation" de la part des accusés.
"Mais la cour m'a dit l'histoire qu'elle a retenue, c'est ça qui fait la vérité pour moi", a-t-elle poursuivi, "c'est quelque chose sur laquelle je peux m'appuyer pour avancer."
La soeur de l'enseignant assassiné en octobre 2020 estime par la même occasion que l'intention d'Abdelhakim Sefrioui - condamné à 15 ans de réclusion criminelle, - de faire appel n'est "pas une surprise", "je m'étais préparée".
Me Virginie Le Roy, avocate des parents de Samuel Paty, a pu les joindre après le prononcé du verdict: "c'est beaucoup de soulagement pour eux sur les peines et sur les qualifications".
"Ils ont vraiment la sensation d'être entendus, que justice a été rendue à leur fils", a-t-elle ajouté.
Invitée ce vendredi matin sur BFMTV et RMC, Mickaëlle Paty, l'autre soeur de l'enseignant, avait de son côté fait part de sa "grande attente" concernant les condamnations, jugeant les réquisitions "très faibles" et appelant à des "sanctions vraiment à la hauteur".